Emmanuel Macron en Corse : hommage au préfet assassiné
Les dirigeants nationalistes de l'île attendent un geste de la part d'Emmanuel Macron, ce mardi 6 février, alors que le chef de l'État est en Corse pour participer à une cérémonie d'hommage au préfet Érignac, assassiné il y a 20 ans.
À peine arrivé, Emmanuel Macron salue la famille du préfet Claude Érignac, puis il dépose une gerbe. Symbole fort : il dévoile, aux côtés de Dominique Érignac et de ses enfants, une plaque au nom du préfet, en français et en corse, à l'endroit même où Claude Érignac a été abattu. Très émue, Mme Érignac prend la parole. Pour elle, la page est loin d'être tournée. Ce 6 février 1998, Claude Érignac est abattu, exécuté de trois balles dans la tête par un commando nationaliste. Cinq ans plus tard, le 4 juillet 2003, Yvan Colonna est arrêté dans une bergerie sur les hauteurs de Propriano (Corse-du-Sud). Il sera jugé avec ses complices et condamné à perpétuité.
Un hommage consensuel
Le chef de l'État ne veut pas oublier. "Ce qui s'est passé ici le 6 février 1998 ne se justifie pas, ne se plaide pas, ne s'explique pas. Ce fut un assassinat, un attentat. (...) On a tué un homme parce qu'il était un serviteur de la République", a fait valoir Emmanuel Macron. Un discours prononcé notamment devant Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur à l'époque et farouche opposant des nationalistes. Présent aussi : Gilles Simeoni, ancien avocat d'Yvan Colonna et aujourd'hui président nationaliste de la collectivité corse. Un hommage consensuel qui va laisser place à des entretiens beaucoup plus politiques.
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