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Cocaïne sur un vol Air France : arrestations au Venezuela et recherche de complices

Les policiers enquêtent sur la saisie à Paris d'1,3 tonne de cocaïne dans un avion en provenance de Caracas. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les pains de cocaïne saisis par la police à bord d'un avion Air France en provenance de Caracas, photographiés samedi 21 septembre 2013, à Nanterre (Hauts-de-Seine).  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Pas facile de cacher plus d'une tonne de cocaïne dans un avion. Pourtant, un réseau de trafiquants a tenté de faire passer, en septembre, 1,3 tonne de cocaïne sur un vol Air France arrivé à Roissy en provenance de Caracas (Venezuela). La saisie a été réalisée mercredi 11 septembre par les forces de police françaises, et révélée le 21 septembre. Francetv info fait le point sur l'avancée de l'enquête.

Des arrestations au Venezuela

Trois militaires ont été interpellés au Venezuela, a annoncé dimanche le ministre de la Justice vénézuélien. Il s'agit "d'un lieutenant de la Garde nationale bolivarienne (GNB) du Commandement antidrogue et de deux sergents de la GNB (...)", a-t-il précisé à la télévision publique VTV (lien en espagnol). "Ce sont les premières arrestations", a ajouté Miguel Rodriguez, par ailleurs directeur des services secrets vénézuéliens.

Au cours des prochains jours, les enquêteurs vénézuéliens vont continuer à inspecter les salles de l'aéroport international Simon-Bolivar, à une heure de Caracas. Ils vont interroger le personnel qui travaille dans la zone où les valises ont transité. Le ministère public vénézuélien a par ailleurs désigné un groupe de procureurs pour accompagner les enquêteurs et déterminer les responsabilités des suspects. En France, plusieurs personnes ont été placées en garde à vue.

Une complicité au sein d'Air France ?

Air France a indiqué avoir ouvert une enquête interne sur d'éventuels dysfonctionnements. "L'enquête (...) n'a pas encore permis de comprendre l'enchaînement exact des faits et la chaîne des responsabilités entre les différentes parties prenantes", explique la compagnie. "A ce stade, les éléments dont nous disposons ne permettent pas d'établir comment de tels événements ont pu être possibles compte tenu des procédures très strictes de la compagnie en matière de contrôle des bagages et marchandises embarqués, en particulier dans ce type d'escales."

Une telle opération de transport de drogue semble nécessiter des complices à différents endroits de la chaîne. "L'enquête de l'Octris [l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants] va devoir déterminer s'il y a eu d'éventuelles complicités, que ce soit au sein de la compagnie ou au sein des aéroports, de départ ou d'arrivée", complète le commandant de police Mohamed Douhane, secrétaire national du syndicat Synergie Officiers. 

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