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"Tuer un animal et le manger ce n'est pas quelque chose de barbare" : les chasseurs répondent aux critiques sur leur pratique

La saison de chasse débute dimanche dans un contexte particulièrement tendu. Objets de critiques récurrentes sur une pratique parfois qualifiée de "barbare", les chasseurs estiment, eux, défendre des traditions et un cadre de vie.

Article rédigé par franceinfo - Lou Bourdy
Radio France
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Un chasseur et son chien lors de l'ouverture de la chasse, en septembre 2019. Photo d'ullustration. (JADE PEYCHIERAS / FRANCE-BLEU VAUCLUSE)

La saison de chasse s'ouvre dimanche 13 septembre et s'achèvera le 28 février 2021, dans un contexte particulièrement électrique cette année. La question de la chasse à la glu, qualifiée de "barbare" par ses détracteurs, la Ligue de protection des oiseaux en tête, se retrouve ces dernières semaines au centre des débats après sa suspension annoncée fin août par le gouvernement. 

"La barbarie", c'est un mot que les chasseurs n'acceptent pas. Eux préfèrent mettre en avant une passion, un art de la chasse, et surtout une tradition à préserver. "Chasser un animal, le tuer et le manger c'est quelque chose de normal", estime le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen. Selon lui, la chasse n'a rien de cruelle.

Ce sont des valeurs et des choix de vie. 

Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs

à franceinfo

"Les gens qui chassent sont des gens qui aiment profondément les espèces, mais qui à un moment disent 'il y a une hiérarchie et il y a une façon de vivre cette nature'. Ce n'est pas pour autant qu'on déteste les animaux ou que ces pratiques sont barbares. Tuer un animal et le manger ce n'est pas quelque chose de barbare ni quelque chose de cruel. C'est fondamentalement ce que nous sommes, des êtres humains", se défend-il.

Des attaques qui visent "la ruralité"

Sur le terrain, c'est le même constat. Et selon Régis Hargues, de la Fédération de chasse des Landes, les critiques ne visent pas seulement la chasse, mais la ruralité dans son ensemble. "Il n'y a pas que les chasseurs, j'inclus directement les agriculteurs, les éleveurs. Il y a plein de choses ces temps-ci qui sont considérées comme une attaque envers la ruralité, envers un mode de vie, envers des territoires", déplore-t-il.

Aujourd'hui on a vraiment l'impression que les agriculteurs, les chasseurs font l'objet d'un racisme autorisé et ça suffit !

Régis Hargues, chasseur dans les Landes

à franceinfo

"Tous ces gens font des activités légales, ils n'embêtent personne. Ces gens-là (les chasseurs) n'ont que ça comme plaisir. Ils ne vont pas au théâtre, au cinéma, ils ne vont pas regarder tel ou tel festival super en vogue. Eux, leur seul plaisir, c'est de se lever à 6h le matin pour aller observer la nature. Qui est-ce qui a tort, qui est-ce qui a raison ?" poursuit Régis HarguesLe président de la Fédération nationale des chasseurs de son côté prévient : si le gouvernement ne fait pas marche arrière sur la chasse à la glu, les chasseurs se lanceront dans un long mouvement de manifestations.

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