Calais : la population est à cran
Alors que Bernard Cazeneuve promet le démantèlement progressif du camp de migrants, qui attise la colère des riverains et professionnels.
Prendre la route de nuit à Calais, comme les chauffeurs routiers, est devenu risqué. Il y a deux jours, une équipe de France 2 en a fait l'expérience. Sur le bord de l'autoroute attendent des migrants par dizaines. Ils cherchent donc à ralentir les camions par tous les moyens, en bloquant l'axe avec du bois ou des morceaux de ferraille. C'est devenu la hantise des transporteurs, d'autant que les dégradations sont quotidiennes. "Ils cherchent à entrer, pour venir se cacher dans nos véhicules", explique un professionnel devant une clôture tordue.
Moins de place, plus de migrants
À quelques centaines de mètres de là, la "jungle" de calais vit un paradoxe. Sa superficie a diminué mais elle accueille toujours plus de migrants. La zone sud du camp a été démantelée en mars, mais les occupants sont désormais concentrés au nord. Les voisins du bidonville n'en dorment plus. Ils voient leurs arbres arrachés pour bloquer la route. Ce 2 septembre, le ministre de l'Intérieur doit confirmer la poursuite du démantèlement progressif du camp.
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