Après 14 jours de grève, les éboueurs ont repris le travail mardi à Marseille, à Toulouse le ramassage reste perturbé
Les éboueurs de Marseille ont repris mardi matin le travail après 14 jours de grève contre la réforme des retraites, une suspension décidée, à l'appel de FO, pour des raisons sécuritaires et sanitaires.
A Toulouse en revanche, 3 dépôts de ramassage sur 5 ont reconduit la grève à 90%, selon un responsable CGT.
En tout, 800 incendies ont été déclenchés dans les ordures
A Marseille, "le gros des troupes est sorti ce matin" (mardi) pour nettoyer la ville, principalement "dans les (...) 9e au 13e arrondissements", a déclaré à l'AFP Patrick Rué, secrétaire général adjoint de FO-Territoriaux.
Le retour à la normale devrait prendre "quatre à cinq jours", selon FO qui poursuit en revanche la grève dans les autres secteurs de la ville (cantines, crèches...).
Par ailleurs, les centres de transfert des ordures ménagères, bloqués depuis une semaine par des piquets de grève à l'appel d'une intersyndicale regroupant la CGT, la CFDT, SDU 13, la FSU et l'Unsa mais pas FO, ont été libérés mardi matin par les forces de l'ordre dans le calme, a annoncé la préfecture qui avait pris un arrêté de réquisition du personnel.
Depuis le 11 octobre, date du début de la grève, près de 10.000 tonnes de déchets se sont accumulées dans les rues de 12 des 16 arrondissements de Marseille, où la collecte des déchets est assurée par des agents publics, ainsi que dans les villes environnantes membres de la communauté urbaine.
Outre l'amas des ordures sur les trottoirs et les chaussées, en raison du mistral qui a fait s'envoler de nombreux déchets, la multiplication des incendies de poubelles se propageant parfois à des véhicules et aux façades d'immeubles a sérieusement inquiété les autorités.
Au total, quelque 800 incendies ont été recensés par les marins-pompiers, dont 300 pour le week-end.
Les éboueurs d'Agen, en grève notamment sur la réforme des retraites, ont repris mardi le travail au huitième jour de leur mouvement après avoir engagé le dialogue sur des revendications locales, a-t-on appris auprès du représentant de l'intersyndicale CGT-CFDT.
A Pau, les éboueurs en grève depuis le 18 octobre ont décidé la reprise du travail à partir de mardi matin, a précisé une source syndicale.
A Paris, la situation était "relativement sous contrôle", a estimé la mairie lundi soir, soulignant "la volonté très claire d'éviter toute dérive à la marseillaise". Dans la capitale, la collecte est assurée par les services municipaux dans les 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et 20e arrondissements. Ailleurs, elle est réalisée par des entreprises privées.
Le ramassage reste perturbé dans une vingtaine de départements
A Toulouse, la grève a été reconduite lundi dans trois dépôts de bennes à ordures sur cinq, avec des taux de grévistes de 90%, a indiqué la CGT.
La collecte est également perturbée à Brest, Belfort, Nantes, Saint-Brieuc, Saint-Nazaire, Charleville-Mézières, Auch, Saint-Etienne, mais aussi dans le Gard, l'Hérault et l'Ariège.
Au total, selon la CGT Services publics, des mouvements de grèves touchent le ramassage public des ordures dans "une vingtaine de départements". Les agents sont directement concernés par la non-prise en compte de la pénibilité dans la réforme des retraites, dénonce-t-elle.
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