A Chambéry, leur ascenseur est en panne depuis le 18 juin, "une vraie galère"
Les locataires qui occupent cet immeuble de l'Opac réservé aux personnes à mobilité réduite, aux personnes âgées et aux familles, sont excédés. L'office assure à francetv info que tout est fait pour résoudre cette situation.
Aimée Bernard a 64 ans. Elle vit à Chambéry (Savoie), dans un immeuble construit en 2009 et géré par l'Opac (Office public d'aménagement et de construction) du département. L'immeuble Les Jardins du temps est "intergénérationnel", conçu pour accueillir, sur six étages, des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées et des familles.
Problème : l'ascenseur de l'immeuble est en panne depuis le 18 juin, révèle Le Dauphiné. Pour Aimée Bernard, "c'est une vraie galère". Contactée par francetv info, elle explique souffrir "d'une maladie orpheline qui [lui] a fait prendre du poids". Depuis un mois et demi, elle a réduit ses déplacements "au strict minimum". "Pour descendre, ça va encore. Mais pour monter les escaliers, c'est très difficile", témoigne la retraitée.
Les escaliers ou le confinement
"Si on veut sortir, il faut s'organiser. Demain, ma fille vient me chercher", raconte, mardi 4 août, Aimée Bernard. "Mais je ne suis pas la plus à plaindre." Certains de ses voisins ne sont plus sortis de chez eux depuis six semaines. "Il y a des personnes handicapées, en fauteuil roulant ou âgées qui ne peuvent même plus se rendre à leurs rendez-vous médicaux", ont écrit les locataires, dans une lettre envoyée à l'Opac et à différentes instances du département, pour faire part de leur exaspération.
En vain. La panne est technique et la situation complexe. L'Opac de Savoie comprend le "mécontentement logique" des locataires de son immeuble. "Nos ascenseurs sont entretenus et dépannés par des exploitants", explique Philippe Vandecasteele, directeur du pôle clientèle de l'Opac du département à francetv info. En l'occurence, l'ascensoriste en charge de réparer l'appareil des Jardins du temps est la société Schindler.
"Notre prestataire rencontre des difficultés pour réparer l'ascenseur", poursuit Philippe Vandecasteele. "Dans un premier temps, une panne hydraulique a été identifiée : une fuite d'huile. Une première intervention a été menée. Mais la fuite d'huile a endommagé un coffre de machinerie électronique. Ce nouveau problème nécessite de commander des pièces, qui ne sont pas en stock. Et les fabricants de ces pièces ont des délais de fabrication...", regrette le directeur du pôle clientèle de l'Opac.
"Ils se fichent de nous"
L'Opac ne "se satisfait pas" de ces informations données par le prestataire en charge de la gestion de l'ascenseur. "On bloque les familles pendant ce temps-là, cela leur rend la vie difficile. Nous avons mis en demeure notre prestataire. Ce qui ne règle pas tout car il est lui-même dépendant d'autres prestataires." L'office a également mis en place un système de portage de courses pour les locataires.
"Nous mettons une pression constante sur notre prestataire car cet immeuble nécessite que nous soyons particulièrement réactifs. Mais malheureusement, nous sommes bloqués par la réponse de notre prestataire", assure Philippe Vandecasteele.
Des arguments qui passent mal auprès des locataires, excédés. "Ils se fichent de nous, estime Aimée Bernard. Quand nous ne payons pas le loyer, il n'y a pas de délai pour qu'ils nous tombent dessus... En attendant, nous payons et nous ne comprenons pas qu'ils ne remplacent pas purement et simplement cet ascenseur !"
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