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Forces spéciales, un rôle spécifique

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Un mot encore à l'étranger, la télévision publique grecque reprendra ses émissions, d'ici à jeudi matin. et l'armée de terre, les répétitions du défilé du 1.

Juillet ont repris, la nuit dernière, avec, en vedettes, les troupes africaines qui sont intervenues au Mali, aux côtés des militaires français.

Autre corps de l'armée, qui a eu un impact décisif lors de ce conflit : les forces spéciales. Ils mènent les missions les plus périlleuses. Qui sont ces hommes ? Quelle est leur motivation.

A trente secondes chef.

Reçu.

Noir complet dans la cabine de l'avion. Quelques centaines de mètres plus bas, le territoire ennemi. La moindre lumière, et l'appareil sera repéré. Ces hommes font partie des forces spéciales parachutistes, l'élite de l'armée de l'air. C'est la première fois qu'ils acceptent une caméra. Objectif de l'exercice : capturer un chef islamiste.

3, 2, 1. Vert.

Pour cela une seule solution : sauter. Dans l'obscurité, les parachutistes sont indétectables.

Nous sommes dans le cadre d'un exercice. Donc, pour des raisons de sécurité, il y a des communications radio entre l'avion et le sol. Dans des conditions réelles, ce serait silence total pour ne pas que des ennemis interceptent les conversations.

Au sol, le chef islamiste, joué par un soldat, est repéré au volant d'une voiture.

Coupe le moteur ! Lève les mains.

Les forces spéciales ont effectué des dizaines d'opérations comme celle-ci dans des zones de guerre. Des terrains hostiles où l'avion doit se poser pour récupérer les parachutistes après leur mission. Exemple ici en plein désert africain. L'appareil de 40 tonnes atterrit directement dans le sable.

On est quasi indétectables : on se mêle dans les écoutes sol des radars, on passe au travers des défenses ennemies, et surtout on est indetectable visuellement. Cela nous permet d'aller à plus de 800 km au-delà des lignes.

Ces forces spéciales de l'air sont aussi des missions d'infiltration de longue durée. Elles commencent par un parachutage ou encore une fois par un atterrissage tout-terrain. Nord du Mali, début 2013, les soldats des forces spéciales sont les premiers à débarquer en territoire islamiste. Avec des véhicules légers en petits groupes, ils combattent les jihadistes et prennent le contrôle de l'aéroport de Gao. Ces commandos se déplacent plus discrètement et plus rapidement que le reste des troupes.

Les opérations de contre-guérilla qu'ils mènent envers nos troupes, on réalise la même chose pour les déstabiliser.

Autre mission : devenir les yeux de l'aviation française en repérant les cibles à détruire. Pour frapper un objectif avec une telle précision, ils s'entraînent en permanence.

Juste au pied de l'église, il y a une maison avec un toit gris, ce sera l'objectif.

Avec un pointeur laser, les forces spéciales transmettent a l'aviation les coordonnées précises du bâtiment à détruire. Le Rafale arrive sur zone. En condition réelle, il n'y aurait plus qu'a frapper la cible au mètre près.

Pour intégrer les forces spéciales de l'armée de l'air, ces hommes doivent passer des tests physiques et psychologiques. Seuls 2/10 des candidats arrivent au bout du cursus. Tous les ans, ils doivent passer des tests pour rester dans l'unité.

Cagoulés par sécurité, mais aucune tête brûlée. Beaucoup de trentenaires souvent maries.

Nos familles, même si elles ne savent pas exactement ce qu'on fait, elles regardent les actualités et se doutent d'où on va.

En moyenne, ces hommes passent six mois en opérations extérieures. Six mois de mission secrète, là où la France a besoin d'une main armée.

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