Florange : visite de François Hollande

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La visite à haut risque de François Hollande à Florange. Le chef de l'Etat n'a pas réussi à tenir ses promesses de campagne. Les hauts-fourneaux ont fermé : 629 emplois ont été supprimés. Le président de la République a annoncé la création d'un centre de recherches sur le site. Cela suffit-il à calmer la colère.

Ces salariés, à l'entrée du site de Florange, ne rencontreront pas François Hollande. Mais au passage du convoi présidentiel, des sifflets.

Il vient nous dire quoi? Il nous a trahis. J'aurais encore préféré qu'il ne vienne pas.

Il a le courage de revenir sur les lieux du crime.

Tout a été fait pour éviter la confrontation. La réunion avec les syndicats se fera à huis clos. Tout le cotraire de ce 24 février 2012 où le candidat Hollande s'adressait directement aux salaries remplis d'espoir. Depuis, il y a eu l'abandon du projet de nationalisation et la déception des ouvriers.

Vous attendez quoi ? Qu'il y ait un malheur ici ? Pour nous, il y a déjà eu trop de malheur.

Aujourd'hui, changement d'ambiance. Il n'y a qu'à voir le sourire d'Edouard Martin, le leader du mouvement. F. Hollande vient d'annoncer la création d'un centre de recherches publiques sur l'acier à Florange qui ne dépendra pas de Mittal. Une annonce assortie d'une promesse. Satisfaction des syndicats. Pour eux, l'avenir de la sidérurgie a Florange est garanti. Edouard Martin additionne les investissements promis par l'Etat et par Mittal.

Ça fait 562 millions d'euros qui vont être investis sur dix ans. Certains disent si c'est de la merde, je veux bien en manger tous les jours !.