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Finistère : l'attente pour les salariés de Gad

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Article rédigé par franceinfo
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lnquiétude à Lampaul-Guimiliau (Finistère). Le tribunal de commerce doit se prononcer cet après-midi et la liquidation de ce site des abattoirs Gad pourrait être annoncée. C'est le pire des scénarios pour ce village de 2.100 habitants.

Dans quelques heures, ils seront fixés sur leur avenir, mais ils savent déjà que l'abattoir de Lampaul va fermer. 850 salariés seront licenciés ou mutés à 250 km. Ce matin, les représentants syndicaux se tombent dans les bras. Après 6 mois de combat, c'est fini.

Vous allez recevoir sûrement vos lettres de licenciement. Ça va être dur, mais ont doit mener ce dernier combat jusqu'au bout.

Pour le maire, c'est la série noire. Depuis le début de l'année, deux entreprises sont en difficulté, toutes les deux dans le secteur agroalimentaire. Les abattoirs faisaient vivre ici une centaine de familles. Avec sa fermeture annoncée, c'est une activité vitale qui disparaît, dans une commune de 2.100 habitants.

C'est en train de s'écrouler comme un château de cartes. C'est une catastrophe pour ma commune, mais aussi pour la Communauté de communes du Pays de Landivisiau, voire tout le Nord-Finistère.

Le maire fait la tournée des commerçants ce matin, pour les persuader de fermer leur porte pour 1h ou l'après-midi, par solidarité, tout simplement.

Aujourd'hui, je n'ai pas la tête a travailler. Une partie de moi est avec eux. Je ferme le salon par solidarité.

Le prochain scénario est prévisible : licenciements, départs, et encore moins d'habitants pour faire vivre le village.

Avec un pouvoir d'achat qui baisse pour eux, les fleurs c'est secondaire La fermeture d'un magasin, d'un 2e, puis d'un 3e.

Les 850 salaries n'iront pas au tribunal de commerce de Rennes, cet après-midi, et ils attendront la décision finale ici, avec les élus, les commerçants, les habitants, en famille.

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