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Financement participatif : la bonne idée pour lancer son projet

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Article rédigé par franceinfo
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L'aboutissement d'un projet reste conditionné par un apport d'argent, donc, dans la majorité des cas, par l'accord d'une banque. Pourtant, de nombreux chefs d'entreprise font appel au financement participatif, un appel relayé par Internet. Le dirigeant d'une PME spécialisée dans les cours de cuisine a ainsi levé 700.000 euros.

Première visite dans ses nouveaux locaux. Jean-Christophe Menz, chef d'entreprise, va ouvrir ici un atelier pour donner des cours de cuisine. Investissement total: 200.000 euros. Créée il y a 8 ans, son entreprise s'est développée rapidement partout en France. Pourtant, le jeune patron peine à trouver de l'argent.

Les banques aiment bien financer ça, des travaux, du mobilier, parce que c'est tangible, ça se revend si il y a un échec. Pour financer tout ce qui est immatériel, les ressources humaines, le développement, l'informatique, là on fait appel à des fonds propres de la part d'investisseurs.

Ces investisseurs sont des particuliers, d'anciens cadres ou dirigeants d'entreprise. Nathalie Batelli a misé 3.500 euros sur deux PME différentes. En échange, elle détient des parts dans ces sociétés, qu'elle espère bien voir grandir.

Placer sur des livrets ça ne rapporte rien. Et je ne suis pas du tout attirée par la bourse. C'était un bon compromis, un pari. Il peut y avoir un jour des bénéfices Et ça peut aussi ne pas fonctionner. J'avais envie de jouer ce pari.

Pour mettre en relation les entreprises et les particuliers, il existe des plateformes sur Internet. Cette équipe a reçu 400 dossiers de PME, candidates en un an. Seules 16 ont été financées.

Il y a un filtre sur le secteur d'activité, la maturité de l'entreprise. Ensuite il y a un audit de ces éléments. Pour voir quel est le niveau de dépense mensuelle, quel est le montant que l'entreprise souhaite lever.

Une sélection drastique. Miser sur une société en devenir n'est pas un choix anodin. Il existe un risque, ne jamais récupérer sa mise. Sur 10 projets, 3 en moyenne font faillite. Si les particuliers investissent, c'est qu'il y a un avantage fiscal beaucoup plus immédiat.

Sur l'impôt sur le revenu, 18 % de ce qu'on investit qui est déduit. Et sur l'ISF, c'est 50 % de ce qu'on investit qui peut-être déduit. Parce que c'est investissement utile et qui présente un risque.

La menace n'a pas effrayé les nouveaux actionnaires de Jean-Christophe Menz. Grâce à la participation de 33 personnes et d'un fonds d'investissement, il a récolté 700.000 euros. En 3 ans, le financement participatif a explosé en France. En 2011, il représentait 8 millions d'euros. 27 millions un an plus tard. En 2013, 78 millions d'euros. Une réforme doit être adoptée par le parlement avant l'été pour faciliter ce mode de financement alternatif.

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