Finance : boudée par les étudiants
Avec la crise financière et l'offensive contre les excès de de l'argent fou, un rééquilibrage est en cours au sein des écoles de l'élite, et en particulier chez les ingénieurs. La France, forme les meilleurs du monde, mais il y a une dizaine d'années, la finance était devenue un pôle d'attraction pour ces étudiants des grandes écoles. Meilleur salaire, image moderne. La tendance s'est inversée. Les ingénieurs reviennent vers l'industrie, même si on en manque toujours.
Ils étudient dans la plus prestigieuse école de France : Polytechnique. lis sont tous promis à une brillante carrière. Ils n'ont qu'un seul but : aller travailler dans l'industrie.
J'aimerai être architecte plus tard.
Dans le génie civil.
Je veux m'orienter vers les énergies.
Ces jeunes ont l'embarras du choix. Depuis 10 ans, ils sont recrutés par les banques du monde entier pour devenir traders dans les salles de marché. Parmi les ingénieurs qui travaillent dans la finance en France, la moitié gagne plus de 69 O00 euros par an. Pour ceux qui sont dans l'industrie, c'est environ 57 000 euros. Aujourd'hui, l'argent ne suffit plus Dans la promo 2010, parmi ceux qui travaillent en entreprise, 28% ont choisi la finance. Pour la promo 2011, ils ne sont plus que 13%.
La vie d'un trader est malsaine. Et même si j'y ai pensé, ce n'est plus le cas. C'est malsain car c'est faire de l'argent sans créer de la valeur.
Ce n'est pas bien vu de dire que je veux faire de la finance. C'est sûrement à cause des récents évènements.
La crise financière réoriente les jeunes diplômes vers l'industrie. Ce secteur souffre depuis des années d'une pénurie d'ingénieurs. Pour concevoir ces capots de réacteurs d'avion ou dièges, cet industriel a besoin de beaucoup d'ingénieurs.
Acteuellement, on a 5 à 6 postes à pourvoir. Et des spécialistes en contrôle ultrasons. C'est pratiquement impossible à trouver.
Il n'y a pas assez de candidats. Il faudrait 9 O00 ingénieurs de plus chaque année pour satisfaire l'industrie française.
Un rapport choc de la Cour des comptes sur le système français et ses 837.000 enseignants. Les moyens sont suffisants, dit-il, c'est l'organisation qui pèche.
La Cour des comptes savait que ce rapport ferait du bruit. Le titre : gérer les enseignants autrement. Message: la réforme de l‘Education nationale ne serait pas une question de moyens.
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