Feuilleton 5/5 :

Après une semaine dans le désert, retour à la civilisation. L'équipage 69, Max et Léo, arrive à Zagora dans le sud marocain. Les 4L sont fatiguées.

Elle avait soif d'essence et d'additif. On est arrivé au fond de la cuve. Quand on aime sa 4L, on aime faire le plein de sa 4L.

Aujourd'hui, c'est la dernière étape. Il reste 350 km jusqu'à la ligne d'arrivée à Marrakech. Plus de sable ni de raccourci, il faut juste suivre la route et profiter des paysages. Les équipages commencent à se détendre. Pour la première fois depuis 10 jours, pause déjeuner autour d'une table.

Ça fait du bien de s'asseoir sur une chaise qui n'est pas le siège de la 4L. Et de profiter du soleil.

Dans une semaine on sera a Paris avec la tour Eiffel, le temps gris. C'est triste, on aimerait bien rester ici.

Un peu de nostalgie et déjà les premières anecdotes.

J'ai eu très peur, il a foncé sur la route, j'ai fait un écart, je suis partie sur le côté.

La ligne d'arrivée approche, chaque équipage a versé 3.300 euros pour participer. Sans compter le prix de la voiture. Max tire la leçon de cette expérience.

C'est vraiment l'esprit du raid, créer du lien entre passionnés, entre gens motivés qui se sont démenés pour réunir le budget, trouver les sponsors, monter un projet. C'est que des gens de valeur.

Céline se sent maintenant différente.

C'est passer de la vie étudiante à la vie adulte. En 15 jours, on vit des choses tellement exceptionnelles, on rencontre des gens géniaux. On apprend la solidarité. Je suis prête à la vie active.

Après 8 heures de route, la silhouette de Marrakech se dessine. Les garçons arrivent 8es au classement général.

On est un peu nostalgique que ce soit fini déjà.

Soulagés, fatigués et hâte de prendre une bonne douche.

L'apprenti mécanicien, Maroufa, a vécu à sa façon ce rallye étudiant Maintenant, il se sent plus sûr.

Je suis plus autonome. J'ai bossé sur 4 ou 5 voitures tout seul, le métier rentre.

Arrive l'équipage des filles. Céline et Stéphanie se placent en 750e position sur près de 1.500. Parents et amis ont fait le déplacement.

J'adore ta première phrase, maman: "Elles n'ont plus de galerie.

On a vu que vous étiez en bonne santé.

Bravo.

J'avais plus de crainte pour la mécanique que pour les filles. C'est une 4L qui est assez vieille, elle a plus de 30 ans. C'est une voiture qui n'est pas faite pour le désert.

L'émotion.

Elle est contenue mais là.

On est déçues que ce soit déjà fini, on aurait bien refait une semaine de plus.

Une expérience de vie constructive où l'esprit d'aventure les aura tous rapprochés.

"Les 4L du désert", un feuilleton signé Luc Bazizin, Jean-François Monier et Valérie Castel.