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Feuilleton 5/5 : "Au plaisir d'un roi", les vignes de Chambord

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Article rédigé par franceinfo
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Suite et fin de notre feuilleton maintenant. Nous vous avons fait découvrir un endroit magnifique, l'un des joyaux du patrimoine français, le château de Chambord. On connaît l'architecture, les jardins, la réserve qui l'entoure, mais Chambord abrite également 60 hectares de vigne.

C'est chargé.

Une bonne hotte. Une vraie.

Les vendanges dans le vignoble de Romorantin, près de Chambord. Roger et Philippe, père et fils, sont à la tête de 23 ha de vignes. La récolte bat sont plein sur le domaine, sauf sur cette parcelle.

On sent encore l'acidité. Il n'est pas encore à maturité.

Ce raisin doré est l'héritage d'un roi.

C'est François 1er qui a fait venir 88 plants de Bourgogne. Il les a fait planter près de Romorantin, car il avait un projet de construction de château. En fait, il l'a fait à 25 km au nord, sur Chambord. Je crois qu'il y avait la peste à Romorantin.

Il reste aujourd'hui seulement 60 ha du cépage de François 1er, que se partagent quelques viticulteurs. Un vin rare, mais a-t-il le même goût de celui d'autrefois.

Les vins étaient plus acides qu'aujourd'hui. On ajoutait des épices pour conserver les vins, ce qui changeait le profil.

Le vin a traversé les siècles, mais ce n'est pas le cas du mobilier du château. François 1er, comme ses successeurs, n'a rien laisse derrière lui. Lorsque l'Etat rachète Chambord en 1930, il ne reste qu'une demi-douzaine de meubles. Depuis, le château se regarnit. Aujourd'hui, une importante livraison sous la houlette de Jean-Jacques Gauthier, inspecteur du Mobilier national.

Ces meubles viennent des collections du Mobilier national. Ce sont des biens patrimoniaux de grande valeur, qui sont destines à prendre place dans les salles de Chambord, pour évoquer l'ancien Chambord et valoriser le château.

Encore faut-il trouver la bonne pièce, le bon emplacement, et ne pas mélanger les torchons et les serviettes. Question de goût et de respect historique.

Dans cette antichambre servant de salle a manger, les sièges étaient le long des murs. C'est très précis.

Pendant que le château se remeuble, un son à effrayer les cerfs retentit dans la forêt. Sons de trompes.

Au fond d'une clairière, l'école de trompes est en répétition. Pierre Charpentier, chef de fanfare, harmonise le groupe.

On a l'habitude de chanter avant de sonner. On connaît par coeur nos mélodies. Chanson.

Avec la nuit, retour au calme. Pour quelques heures de repos, le relais de chasse, devenu chef d'oeuvre pour le bon plaisir du roi, va se fondre dans la nature qui l'a vu naître.

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