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Feuilleton 4/5 : "Urgences en montagne"

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

La suite de notre feuilleton. Depuis le début de la semaine, nous suivons les missions des sauveteurs de haute montagne. Aujourd'hui, ils vont intervenir en urgence sur une piste puisqu'une fillette de 5 ans s'est fracturée le fémur. Les anges gardiens de la montagne vont aussi aller récupérer un homme bloqué sur un sommet.

Quand la journée commence sous un grand soleil, ils savent qu'il faut prendre des forces. Il va y avoir du monde sur les pistes, et sans aucun doute des accidents. Première intervention. La médecin et son secouriste sont soucieux. La victime est une petite fille d'à peine 5 ans. Elle est tombée à skis alors qu'elle descendait du télésiège.

Julie, 5 ans.

Bonjour, je suis le docteur du Samu, on va voir où tu as mal? Tu vas me montrer avec ta main, d'accord.

T'inquiète pas Julie, elle ne va pas toucher ta jambe.

Je vais juste regarder avec mes yeux. Quand je fais quelque chose, je te préviens. Cela te va ? Je t'enlève ça et tu me montres l'endroit qui te fait mal.

La petite fille souffre d'une fracture du fémur. Chez les enfants, cela peut être très grave. Il y a un risque que l'os cassé sectionne l'artère fémorale. La jeune victime pourrait alors être en danger de mort.

Ta jambée est cassée, je t'explique pour que tu n'aies pas mal. Je vais te donner un médicament. Je vais être obligée de te faire une piqûre sur la main. (Pleurs.

Je ne te mentirai pas, tu es très courageuse. Je te promets.

Cette piqûre n'est rien par rapport à la douleur que tu as à la jambe. Regarde maman, ne regarde pas.

Je n'ai pas vu la chute, Julie était en cours. J'ai eu un appel de son moniteur qui m'a dit qu'elle s'était blessée. Elle était déjà dans la cabane, ensuite les secours sont arrivés.

Julie doit être évacuée vers l'hôpital. Il faut faire des radios au plus vite.

La douleur d'un enfant est intolérable. On préférerait que cela nous arrive à nous.

Sous l'effet des antidouleurs, Julie ne souffre plus. Elle ne se rend pas compte que l'hélicoptère de la Sécurité civile fonce à 220 km/h. Quelques minutes de vol depuis les pistes jusqu'à l'hôpital de Grenoble L'équipe de montage passe le relais au personnel hospitalier. Les secouristes sont aussi policiers. Ils doivent transmettre a leur hiérarchie un rapport.

On analyse les causes, les responsabilités. Parfois, c'est pour expliquer aux familles ce qui s'est passé. Il peut y avoir des responsabilités, civiles ou pénales. C'est aussi notre travail de faire des constatations la-dessus.

Julie sera opérée et se rétablira en quelques semaines. Les sauveteurs enchaînent déjà sur une autre intervention. Cette fois, c'est un habitué de la montage qui a besoin d'aide. Il est bloqué sur le sommet du Grand Sorbier à 2.500 m d'altitude . Rien de grave, juste une forte douleur au genou, mais il ne peut pas redescendre à skis. Grégory est hélitreuillé pour aller le chercher. Le skieur est remonté dans l'hélicoptère. Pour cette évacuation, il n'aura rien a payer. En France, le secours en montage est entièrement pris en charge par l'Etat. Même quand il n'y a pas d'urgence absolue.

On n'est pas là pour les "moraliser". Les accidents ne surviennent pas forcément suite à des fautes. Des fois, c'est juste pas de chance. Cela fait partie de la pratique du sport.

Fin de journée sur la base, les secouristes s'accordent quelques heures de repos. L'alerte peut être déclenchée à tout moment.

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