Feuilleton 4/5 : "Une passion de château"
Notre feuilleton maintenant et on vous fait découvrir les splendeurs de Vaux-le-Vicomte. Les jardins du célèbre château ont été dessinés par Le Nôtre. Aujourd'hui, les touristes se pressent pour découvrir l'impressionnant parterre de buis imaginé par le paysagiste. 280.000 pieds qu'il faut soigner l'un après l'autre.
Nous avons visité l'atelier de ferronnerie où de nouvelles grilles étaient créées. Aujourd'hui, la pose se termine. Nous allons partager le souci numéro 1 du chef jardinier. Conserver les poteries malgré le champignon qui les mine. C'est entre 7h et 10h du matin que Brice vaporise un fongicide agressif. Lutter contre le champignon des buis ne saurait avoir lieu en présence du public. Comme le chef jardinier, il a encore espoir de soigner les buis.
On va essayer de finir avant les grosses chaleurs sinon tu vas perdre 10 litres encore. Essayer de faire pénétrer le produit au coeur du buis. Le champignon est caché là.
La réglementation qui va changer en Europe va rendre la tâche encore plus difficile.
En 2016, on aura plus aucun fongicide ni insecticide. Je ne sais pas comment nos jardins à la française vont pouvoir continuer à vivre.
Ces décors ont été inventés par Le Nôtre et tranchent avec les parterres de fleurs plus répandus.
Tout ça c'est malade.
Ils a formé des bénévoles, membres de l'association des Amis de Vaux-le-Vicomte à la taille des buis. Consigne ne pas faire de sentiment.
C'est un grève-coeur.
Je le fais depuis peu mais ça me fait mal au coeur. Tout ce qui repousse, le pied en dessous est malade donc on coupe pour éviter que la maladie se propage.
C'est presque un combat perdu mais on vient parce qu'on aime Vaux.
La solution viendra peut-être des Pays-Bas. Ce château a opté du houx.
C'est une variété de houx qui n'a rien à voir avec le houx à feuille pointue et baie rouge. Si cela pousse ici, le résultat esthétique est très proche. Le vert est un tout petit plus foncé que celui des buis à bordure.
Problème, le houx pousse plus vite. Plus de taille, c'est un coût budgétaire. Sur la façade nord du château, les poseurs n'ont pas pu installer le haut de la troisième grille.
On a fait un cercle parfait. Mais ça ne passe pas pour 2mm.
C'est le poids de l'histoire.
Il y a ça aussi. On aurait pu inscruter légèrement mais on ne peut pas toucher la pierre. C'est défendu.
Retour à l'atelier.
Paris XIVe, préparatifs au matin de la journée que les deux costumières attendent depuis des mois.
C'est la journée Grand siècle donc on va se mettre en costume Grand siècle, XVlle et non XVIIIe comme d'habitude.
C'est très différent.
C'est comme comparé aujourd'hui.
Il n'y a pas de panier au XVIe. Ce sont des petits coussins sur les hanches.
Fanny était avant informaticienne.
Je faisais des costumes pour le plaisir. Mon premier contact avec le costume historique a été à Vaux-le-Vicomte pour ma première journée Grand siècle. Cette passion ne m'a pas quitté. Il y a 3 ans, j'ai quitté mon boulot, je me suis mis à mon compte comme Costumière.
Laurent est venu de Rennes, il sera leur chevalier servant. Demain, les plus beaux atours et les plus élégants pique-nique XVle s. vont concourir dans les jardins.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.