Feuilleton 4/5 : "Les aigles de Provins" : ultime répétition
Elise Lucet : Merci.
Suite de notre feuilleton sur les préparatifs du spectacle "Les Aigles des remparts" a Provins. C'est l'ultime répétition avant la première représentation. Philippe, créateur du show, cherche à reproduire des espèces dans son jardin.
Entrer dans le jardin de Philippe, c'est un peu comme franchir les portes d'un zoo. Tous les matins, il vérifie si les oiseaux couvent de nouveaux oeufs.
La femelle, le mâle est Ià-bas, on a un oeuf au fond. On a de la chance, elle n'est pas sur son oeuf.
Dans ces volières, il y a les parents et une vedette.
C'est un aigle royal avec qui j'ai fait pas mal de films. Il est très vieux, il est ne en 1986, donc 27 ans. On l'a depuis le début.
Observation d'un couple d‘aigles bleus du Chili. Le mâle nous repère, la femelle se lève du nid. Philippe joue le rôle de père pour ces oiseaux. Souvent, il fait tout pour que les poussins le reconnaisse. Ici, c'est l'inverse, nourriture à la pince à épiler avec un leurre : un faucon empaillé. Le but, ne pas imprégner de la main de l'homme ces oiseaux destinés à être remis en liberté. Cris des rapaces.
Ce dîner à la pince à épiler c'est tous les soirs.
C'est pas seulement le soir, c'est 3 à 4 fois par jour. Matin, midi, dans l'après-midi et le soir, comme les bébés.
Pour eux, c'est la répétition générale du spectacle. 50 oiseaux vont se dégourdir les ailes. Les rapaces enchaînent les allers-retours en rythme.
C'est bien, tu commences.
Les oiseaux vont défiler durant une petite heure.
Quand j'arrive, premier appel d'aigle, je te l'envoie et on renvoit le cavalier. Tout a été, c'est très bien.
La ménagerie est prête à accueillir le public demain. Sauf peut-être la buse, nous voici dans l'hôpital aux oiseaux. Damien et Anaïs remplacent une aile abîmée. Une plume de rechange, de la colle et de la précision.
Une fois que c'est mort, la plume, il y a repousse.
La plume est réparée, c'est parfait et il peut continuer à voler. Ce sont des plumes qu'on récupère à chaque fois qu'ils vont muer, ce sont les plus grandes et les plus exposées qui s'abiment ou cassent. Et voilà, il a droit à une petite récompense, l'oiseau est réparé.
Philippe a trouvé un partenaire avec qui danser. Avant d'être passionné par les rapaces, il hésitait entre une carrière de footballeur professionnel et une vie auprès des chevaux. Il a choisi d'être proche de la nature et des animaux sans regret.
Je ne m'imagine pas du tout dans la vie de bureau. Ça fait plus de 20 ans que je vis au quotidien cette passion. De rester dans des endroits bien confinés, ça ne serait pas possible.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.