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Feuilleton 3/5 : "Urgences en montagne"

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Article rédigé par franceinfo
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La suite de notre feuilleton maintenant. Depuis le début de la semaine, nous suivons les sauveteurs de haute montagne qui sont basés dans les Alpes. Ils doivent intervenir dans les conditions les plus critiques, mais aujourd'hui, le mauvais temps cloue les hélicos au sol. Alors les hommes en profitent pour s'entraîner. Ils doivent être efficaces en toute circonstance, y compris en cas d'avalanches.

La neige est tombée toute la nuit, et ce n'est pas fini. Un coup d'oeil et Renaud, le pilote, sait que son hélicoptère ne volera pas aujourd'hui. Visibilité quasi nulle, trop dangereux.

Le risque, c'est la collision avec le sol, ou un obstacle. La particularité, c'est que le ciel est blanc, le sol est blanc. Il y a des zones où on a du mal à distinguer l'un de l'autre.

La sécurité de l'équipe est la préoccupation principale. On a des limites physiques sur la machine, des limites mécaniques, météorologiques et parfois, on se résigne : on peut pas.

Ce matin, mieux vaut ne pas avoir un accident en montagne. Les sauveteurs sont à pied, ou à ski. Il leur faudrait de longues heures pour atteindre les victimes. Pour l'instant, tout est calme. Skis de randonnée au pied, Damien et Gregory s'entraînent.

On la chance de pouvoir concilier activité professionnelle et plaisir. C'est fantastique.

Vous arrivez à être éloignés longtemps de la montagne.

Moi, j'y arrive pas, au bout de quatre jours, ça me manque.

Je confirme.

Des passionnés qui ne tiennent pas en place.

On est au palais omnisport de L'Alpe d'Huez. Il y a des piscines, squash, salle de muscu pour les vacanciers. Nous, on s'intéresse à la salle d'escalade.

Le pied gauche sur la verte à l'horizontale. Tu remontes l'arête. Départ assis, deux mains, main droite, main gauche.

Pour être CRS secouriste, ils ont passé des tests physiques difficiles que moins d'un candidat sur dix réussit.

Il faut être polyvalent, avoir un niveau correct dans beaucoup d'activités. On va peut-être grimper une fois par an, mais le jour J, il faut être prêt.

Dans la salle, il fait chaud. Mais Grégory va se refroidir. Il est cobaye pour un exercice particulier. Nicolas, le secouriste, veut entraîner son chien, Bart. En cas d'avalanche, il doit trouver les victimes coincées sous la neige. Gregory est recouvert de poudreuse. Mais le flair du chien est imbattable. Depuis tout petit, on lui apprend à reconnaître les odeurs sous la neige.

Allez on le sort. Allez, allez. La victime à la rigueur, il s'en fout. Il cherche la victime Il veut faire plaisir à son maître, et jouer. Il lui faut une récompense. Notre système, c'est le boudin. On leur apprend avec ça. Il est content, il joue.

Bart a 8 ans, bientôt l'âge de la retraite. Nicolas devra former un nouveau chien pour sauver des vies. A la base, Laurent, le capitaine, est inquiet. Aucune nouvelle du travailleur saisonnier qui a disparu depuis 3 jours. Hier, on l'a cherché en hélicoptère. En vain.

Soit il est perdu en montagne, et avec la neige qui est tombée ce sera dur de le retrouver. Soit il est redescendu dans la vallée et a pris un transport en commun, et on devrait, avec la géolocalisation de son portable et le suivi de sa carte bancaire, avoir des nouvelles.

Dans la montagne, il y a peut-être un homme perdu. Blessé, ou pire. La neige tombe, l'hélicoptère ne pourra pas décoller avant demain.

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