Feuilleton 3/5 : "La Guerre de Cent Ans"

Un mot de sport avec une bonne nouvelle en tennis. Gaël Monfils s'est qualifié pour les 1/4 de finale de l'US Open. Il a battu Grigor Dimitrov en 3 sets très disputés. Au prochain tour, il sera opposé à Roger Federer. La suite de notre feuilleton. Depuis le début de la semaine, nous sommes aux côtés de bénévoles de Castillon-la-Bataille qui ont monté un spectacle historique sur un moment précis de la Guerre de 100 ans. Le dernier affrontement où les Français ont réussi à bouter les Anglais hors de France. Aujourd'hui, des Anglais, il y en a beaucoup dans la région et ils jouent même parfois des Français dans cette reconstitution.

Précédemment dans la bataille de Castillon, les répétitions se poursuivent avec 300 acteurs bénévoles, à 2 km du spectacle le champ de bataille existe toujours. Ces deux hommes veulent le faire classer avec l'aide du général Cousine. Sur des vues aériennes, ils ont reperé les traces du camp fortifié français.

Devant nous, c'est le lieu où était stationnée la cavalerie.

A une portée de canon Les deux hommes poursuivent leur enquête de terrain. L'ancien champ de bataille où se sont affrontés soldats anglais et français, il y a 560 ans, est signalé par un vieux panneau. Plus loin, un monticule de terre et un plan. Un peu juste pour exciter l'imaginaire des visiteurs.

Le touriste est déçu quand il arrive. Il y a bien un plan. Mais avec les arbres et la forêt, il ne voit rien.

Ils ont un projet, un sentier balisé.

Le chemin est marqué, c'est parfait.

Quelques panneaux explicatifs.

On entre dans le camp français, limite sud, la limite nord étant 300 m plus loin.

Ici le 17 juillet 1453, les canons du roi arrêtent les 4.000 soldats de l'armée anglaise. Une scène que Christophe revit chaque soir de spectacle.

Il y a de l'émotion. Je suis tous les soirs dans le camp français. La, j'entre dans le vrai camp. L'âme des combattants est encore présente. Le champ de maïs, c'est le camp anglais. Le boulet à bout portant sur des hommes en armure, cela a fait un carnage.

En quelques heures, l'armée anglaise est décimée. Des soldats fuient en se jetant dans la Dordogne, d'autres seront faits prisonniers. Pour une fois, le roi de France sera clément.

A l'époque, on coupait les doigts des archers. Charles VIl ne les a pas mutilés, il les a soldés, sur la cassette royale, il les a payés contre la promesse qu'ils ne reviendraient pas. Les Anglais ne sont jamais revenus, si ce n'est pour acheter des maisons en Dordogne.

Dans les années 90, l'Aquitaine a attiré de nombreux Anglais.

John et JiIl font partie des 6.300 Britanniques installés en Dordogne.

Les Anglais reviennent doucement et reprennent la douce Aquitaine.

En 2004, ces retraités originaires du Kent près de Londres, se sont installés dans la région. Il y a deux ans, JiIl a participé pour la première fois au spectacle en jouant côté français. Mais selon John, uniquement pour ne pas trop se fatiguer.

Les soldats britanniques doivent monter la colline deux fois. Les soldats français, une fois.

Il ne fallait pas leur dire mon secret. Je le fais parce que je me sens française.

Demain, JiIl reprendra les armes aux côtés des Français. A quelques kilomètres, c'est une autre bataille qui se joue celle du ravitaillement. Ce soir, Alain et Maryse devront servir 180 repas. C'est ainsi chaque été depuis 37 ans. Maryse avait 25 ans quand elle a commencé le spectacle. En 1977, ils n'étaient qu'une trentaine sur le parvis de l'église. Aujourd'hui, ils sont dix fois plus et jouent devant 3.000 spectateurs. Ce soir, les gradins resteront vides. Des orages sont prévus. Les bénévoles sont sonnés.

On improvise. On va faire manger ceux qui sont ici. Et puis, on verra en fonction du monde ce soir.

Ce n'est pas évident. On va prévenir tous nos spectateurs de l'annulation.

L'association perd 50.000 euros chaque soir de spectacle annulé. Les remboursements tardifs des assurances crée des trous dans la trésorerie si la situation se répète l'avenir du spectacle pourrait être menacé.

Il y a 4 ans, il nous a tous donné envie de danser et de chanter avec son premier album.