Feuilleton 3/5 : "Etudiants du monde"

Notre feuilleton, cette semaine, vous fait découvrir la Cité internationale universitaire a Paris. du monde entier y résident et parfois, ils ont des coups de blues. Des assistantes sociales et des pyschologues les accompagnent. C'est essentiel quand ces jeunes viennent d'un pays en guerre.

C'est une cité sans frontières. 140 nationalités vivent ensemble.

Ici on a un langage adapté. On ne dit pas : "on va a la maison de l'Allemagne". On dit "on va en Allemagne, on va au Cambodge.

Et là vous allez au Maroc.

Voilà, voir Na' l'm et Samia.

Camila est moitié mexicaine, moitié danoise. Ce qui la passionne : ce brassage culturel quotidien.

NaTm est syrien, son pays n'a pas de maison a la cité. Samia est marocaine et pour la fête en fin de semaine, ils vont organiser un café comme en Syrie.

On les invite à faire les feuilles de vigne avec nous. On veut inviter les gens à connaître les Syriens autrement. L'idée c'est faire en sorte qu'ils se sentent syriens pour un jour, leur montrer qu'on peut parler de Syrie sans parler de guerre, qu'il existe une Syrie d'avant ces événements et celle d'après.

Ici on apprend que c'est possible de bien vivre ensemble. On peut exporter cette idée de pouvoir mélanger un Japonais avec un Colombien, de vivre en paix comme ça. Tout au long de l'année, ce sont 6.000 résidents qui vivent à la Cité universitaire. 80 % viennent de l'étranger. Beverley est là pour que leur séjour en France se passe le mieux possible Les premières informées en cas de souci, ce sont les dames de service. Certains jeunes sont à plus de 10.000 km de chez eux, il y a parfois des coups de blues.

On a eu un étudiant qui était malade. J'ai frappé a sa chambre, il ne répondait pas, je suis entrée, les rideaux étaient tirés, il était fiévreux. Quand ils sont au lit, on s'inquiète.

Pour César, c'était un problème d'argent. Il n'arrivait plus à payer son loyer. Il a vécu 5 mois sans ressources parce que la Colombie refusait de lui verser sa bourse.

Si César a pu ouvrir un compte en banque et recevoir sa bourse, Beverley est vigilante pour une centaine de résidents en situation délicate.

Je pense qu'il y en a un qui va être très compliqué.

On ajoute à un stress normal pour un étudiant : réussir ses examens, la réussite familiale, d'être ambassadeur de la famille. On souhaite qu'a leur départ, ils soient ambassadeurs de la France.

Depuis son arrivée, c'est elle qui s'occupe des activités du campus. Laura est mexicaine, elle est en master de management.

Droite, gauche, droite, gauche.

Nous la retrouvons pour une répétition avant le carnaval. Depuis 2 ans, elle fait bouger des étudiants du monde entier.

C'est incroyable d'avoir un moment que tu peux partager. Il y a ici plus de 50 nationalités.

Vendredi, elles seront toutes en blanc pour défiler dans les 34 hectares de la cité.

"Etudiants du monde", un feuilleton signé I. Sabourault, C-M. Denis, C. Baume, J. Cohen-Olivieri.