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Feuilleton 3/5 : "de la vigne à la table"

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Article rédigé par franceinfo
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La suite de notre feuilleton où nous découvrons les coulisses des foires au vin. Aujourd'hui, c'est l'effervescence de la première journée de vente.

La foire aux vins est une course dans ce supermarché. C'est parti pour l'un des plus grands événements commerciaux de l'année. Le responsable des achats vin pour l'enseigne se mêle aux consommateurs Ceux qui ont préparé leur liste d'achat feront les meilleures affaires. Comme cette cliente qui a repéré "son" vin.

Chaque fois que je viens pour la foire aux vins, je prends quelques échantillons et si c'est bon je reviens. Des fois je suis déçue parce que je reviens, mais il n'y en a plus.

Certains clients sont perdus dans les quelque 250.000 bouteilles.

Ils font une publicité extraordinaire sur ce vin, c'est le meilleur et il n'y en a pas.

C'est le 1erjour, je me suis emmerdé à faire toute cette liste et il n'y a rien.

Les conseillers en vin sont censés les aider.

Vous n'avez pas tous les vins que le monsieur souhaite.

Non, c'est assez compliqué de tout trouver, il y a 2.500 références, c'est un peu complique d'avoir tout en tête et ce que veulent les gens.

Il tente de donner quelques recommandations.

Vous avez quand même des crus en bordeaux qui sont classifiés 8/10. Je les conseille, car c'est un exploitant-récoltant, mis en bouteille au château, le millésime 2005, année exceptionnelle, ensuite vous avez 2009 qui est une très grande année.

Il faut aussi s'aider de guides sortis pour les foires aux vins. Comme celui de Jacques Dupont. Depuis plus de 25 ans, il goûte et trie les vins toute l'année. Il commente le catalogue de l'enseigne.

On est un peu moins persuadé du prix de ce saint-émilion. 4,46 euros, ça ne me paraît pas être un truc de foire aux vins. Ça je sais que c'est bon, que c'est une qualité régulière, et que le prix est très intéressant.

Pour lui, entre 5 et 6 euros, on peut déjà trouver un bon vin. Mais attention aux faux soldes.

Il y a des coopératives dans le Languedoc qui fabriquent jusqu'à 40 étiquettes mais vendues au juste prix.

Pour les petits budgets mieux vaut s'abstenir sur certains vignobles.

Ce sont des grands domaines de Bourgogne, mais les prix sont conséquents. Ces producteurs vendent 90% de leur production à l'export, ils n'ont pas besoin de la grande distribution.

C'est le cas ici dans ce vignoble bourguignon, petit mais prisé par ce caviste parisien. Il passe du temps dans les vignes comme celle de Frédéric Cossard. Il vient dénicher des pépites qui seront plus rares l'an prochain à cause des grêles de l'été.

Il y a des appellations qui ont été très touchées, Savigny, Pommard, Volnay. Sur ces appellations Pommard et Savigny on ne peut même pas vendanger.

Dans son chai, aucun produit chimique. Résultat : un vin totalement naturel et une priorité : la qualité.

Ce qui nous plaît, c'est son approche culturelle, culturale, le goût que ça a, la non-utilisation de produits chimiques. C'est une signature.

Une demande si forte que Frédéric Cossard pourrait tout exporter, notamment en Chine. Résultat : des prix entre 7 et 65 euros la bouteille.

On a une surface établie et un rix de revient, et une récolte en face. Après, il faut payer nos charges, donc forcément, s'il y a une moitié des récoltes, les prix doublent. On a la chance d'avoir des clients qui nous suivent systématiquement.

Qu'importe pour le caviste, quand le vin lui plaît, il est prêt à mettre le prix pour sa clientèle parisienne. Demain, il fera découvrir ses vins à ses fidèles clients.

"De la vigne à la table", feuilleton signé L. Decherf, F. Faure et A. Gidon.

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