Feuilleton 2/5 : "Les ailes de l'Europe"
Feuilleton : cette semaine, nous suivons toutes les étapes de la construction de l'A380, le dernier né d'Airbus qui peut transporter jusqu'à 850 voyageurs.
Des paparazzi de l'aéronautique en planque en bout de piste. Ce matin, à Toulouse, ils traquent le Beluga. Il arrive d'Allemagne et transporte la dérive de l'Airbus A380. Maxime et Florent sont des spotters, des passionnés de photos d'avion. Pour repérer leur proie, ils ont tout un arsenal. Les communications pilote, tour de contrôle. Mais aussi les positions radar.
On a l'altitude, la vitesse.
Rien ne vaut le plaisir de tenir un A380 dans leur objectif.
Il y a pas mal de passionnés a travers le monde qui nous envient d'avoir l'opportunité de voir tous les A380 sur la même plateforme.
Ils sont là, ces géants du ciel. Posés sur le tarmac de l'usine. Le site a été spécialement construit pour les acccueillir. Une cathédrale industrielle dans laquelle reposent les différentes parties de l'avion. Jean-François est le patron des spécialistes chargés de l'assemblage.
Actuellement, on a 4 avions en cours de production.
A l'autre bout de l'usine, Jérémy et Farouk, ouvriers, se préparent pour une journée très importante. 1300 personnes livrent une course contre la montre quotidienne pour construire plus de deux avions par mois. Les parties qui viennent d'être livrées sont assemblées. Opération lente et délicate, effectuée par des machines spéciales. En seulement 10 jours, un nouvel avion est ne. Un mastodonte aux parois fines comme quelques feuilles de papier. Des parois reliées entre elles par de simples rivets.
Ils viennent se fixer à l'autre partie du fuselage, tout ça est fixé par des rivets. Y'en a 10.000.
200 mètres plus loin. Pour eux, c'est l'ultime réunion. Dernière journée de travail sur cet A380 avant sa sortie du hangar. Farouk et Jérémy sont des privilégiés. Ils ont été choisis pour poser le dernier panneau, celui qui met fin à des semaines d'effort.
Tu as des vis.
Oui.
On va l'épingler d'abord.
Pas question de prendre à la légère ces dernières petites vis. Ils savent que la moindre erreur peut coûter la vie.
Pour nous, la qualité est ce qui prime. Faut travailler soigneusement. C'est humain de faire des erreurs, mais il vaut mieux perdre du temps a changer le panneau que de laisser un panneau défectueux.
Deux mois plus tard, Toulouse, quartier général des opérations en vol. Franck, pilote d'essai, un Anglais. 2 Français, Christophe, l'ingénieur en chef et Pierre, l'autre pilote.
C'est l'avion 117, on est 5 à bord.
Demain, ils feront décoller pour la première fois l'A380 tout neuf.
C'est un peu magique pour moi. On met un moteur, il y a des roues et pour la première fois, c'est un avion qui va prendre son envol.
Mais Frank est inquiet.
Un peu de pluie peut-être à 4.000 mètres de visibilité.
Le ciel s'annonce perturbé. Pas idéal pour un premier vol. A l'extérieur, une lourde porte s'ouvre. L'oiseau de 360 tonnes sort de l'usine. Dans quelques heures, il devra voler de ses propres ailes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.