Feuilleton 2/5 : "L'or blanc du Béarn"
La suite de notre feuilleton maintenant. Nous sommes à Salies-de-Béarn. Toute la ville célèbre le sel extrait des sources locales. C'est devenu un patrimoine, une richesse pour la culture mais aussi pour la gastronomie. Les éleveurs et les charcutiers de terroir se servent de ce condiment pour magnifier leur production.
Les lumières du phare de Carthage (Tunisie.
Daniel est charcutier et éleveur de porcs. Pas n'importe quels porcs.
La spécificité du porc gascon, c'est la rosace, la queue en tire-bouchon, les oreilles en casquette. Et la couleur noire du pelage.
"Cultivateur de goût" selon ses termes, il élève ses cochons avec passion.
Les jambons, ils sont là. On voit les culottes des cochons. C'est du ferme.
A la veille de la fête du sel, Daniel met les bouchées doubles pour saler les longes de porc.
Le sel de Salies est humide. Dès qu'on l'applique sur la viande, que ce soit les jambons, les filets. On sent que la viande boit le sel.
Il passe régulièrement chercher son sel aux salines de Salies-de-Bearn. Ici, on produit 5 tonnes de sel par jour. Hervé est responsable du traitement de l'eau, venant d'une source salée.
L'eau est chauffée à 83 degrés par des thermo-plongeurs électriques. Il y a évaporation, puis cristallisation de sel.
300 grammes de sel par litre d'eau. 10 fois plus que dans l'Atlantique. Le sel est d'origine marine. Il y a des millions d'années, la région était sous la mer, qui s'est évaporée, laissant dans le sous-sol des couches de sel. A Salies, on prépare la fête du sel, c'est l'événement de l'année. Il attire 20.000 personnes. Négociant en boissons, Michel a sa propre comptabilité.
150 par 30, ça fait 4.500 litres. Ça fera 45.000 verres de bière, si je me trompe pas.
Les filles s'entraînent pour une course de relais.
Faut que la plus grande fasse le premier départ.
Sur la tête, un récipient de 20 litres d'eau salée, la herade.
Le but, c'est de passer la hérade, et d'aller le plus vite possible.
Si ta relayeuse est derrière, voilà. Hop, impec', super. Attention, le liquide est précieux, c'est de l'eau salée. Elle est pas belle la barrique.
La barrique, c'est Bernard, l'animateur de la fête.
Tout tourne autour du sel à Salies. Avoir recréé les hérades, les salinettes et les sameaux, on garde ce côte folklorique auquel les gens sont attachés. Les coureurs courent pour faire vivre un geste, une tradition.
1, 2, 3, parti.
Les porteurs de sameaux ont 120 kg sur les épaules. Le plus dur est de ne pas perdre trop d'eau. Pour Marc, le champion en titre, c'est plutôt raté.
On n'est pas bien. Mais c'est des réglages, on espère que dimanche, ça va aller mieux.
Il faut des gueules de tueurs ! Les mecs, il faut qu'on sente la transpiration ! Le titre, vous l'avez perdu, il est plus à vous.
Presque aussi précieuse que le sel à Salies, la culture locale. Répétition du quadrille de la fête en béarnais.
Vous le voulez en français ou en béarnais ? Entre deux chansons, on parle du quadrille de Salies, où on s'est bien tous amusés. On espère qu'il y aura beaucoup de spectateurs et qu'ils seront contents.
Le sel, la fête, la danse, et la station thermale, que nous découvrirons demain.
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