Feuilleton 1/5 : "Les géants de la Seine"

Wilkinson met fin à sa carrière.

Notre feuilleton cette semaine vous fera va voguer sur la Seine. On va commencer par naviguer sur les boucles du fleuve, en Normandie. Il y a beaucoup de péniches, mais pas seulement. Un cargo de haute mer vient de très loin : d'Afrique du Sud.

Dans le port de Rouen, un cargo attend Eric, son homme providentiel. C'est un céréalier de 175 m de long.

Vous connaissez bien.

C'est toujours la même chose. Bateau classique, construction japonaise ou chinoise.

4 étages plus haut.

Captain ! Good afternoon! Donc capitaine, nous avons 2 remorqueurs.

C'est à Eric que le capitaine philippin va devoir remettre les commandes de son navire. Pour accomplir le trajet qui le sépare de la mer, il lui faut un spécialiste de la navigation sur la Seine. Des dizaines de milliers de tonnes d'acier à déplacer en fonction des puissants courants du fleuve. A l'aide de deux remorqueurs, Eric orchestre la manoeuvre d'appareillage.

Bonjour à vous. Appareillez maintenant. 9,40 en tirant d'eau. On n'est pas en retard, y'a pas de trafic particulier a gérer mais il faut être vigilant. La valeur qui est universelle, c'est l'humilité. Avec l'expérience, on s'est rendu compte qu'on ne peut pas avoir de certitudes.

Quelques minutes plus tard, le bateau quitte le port de Rouen. Situé loin de la mer mais proche des plaines céréalières de la Beauce, le port maritime de Rouen est le plus grand exportateur de blé en Europe. Les bateaux de céréales, les pilotes de la Seine doivent en accompagner une dizaine chaque semaine. Le navire emporte 23 000 tonnes de blé pour le port d'Alger. Au rythme des indications données au barreur, le navire entame sa lente progression dans les boucles de la Seine. La mission d'Eric: mener le cargo sur les 120 km qui séparent Rouen de la mer. Contrairement aux péniches faites pour la navigation fluviale, les cargos sont vulnérables en rivière, leur quille n'est jamais loin du fond.

Un peu trop vite. Il gouverne bien. Parfois, on a des navires surprenants. Ils sont difficiles à gouverner, il faut envoyer la barre d'un côté ou de l'autre. La compétence est acquise par l'expérience. On met 5 ans à faire ce type de navire.

Le calme de la campagne normande nous ferait presque oublier la bataille que vont se livrer le navire et le fleuve pendant ce voyage vers le large.