Villiers-le-Bel : le témoin qui réfute l'enquête officielle
L'information judiciaire est donc ouverte, un juge d'instruction désigné. Et il aura fort à faire, pour démêler l'écheveau. Que s'est-il vraiment passé dimanche en fin d'après-midi, à Villiers-le-Bel ? Il y a eu collision, on le sait, entre la voiture de police et la mini-moto. Mais à qui la faute ?
Selon les premiers éléments fournis hier par la procureure de la République, les policiers ne sont pas en cause dans la mort des deux adolescents. C’est le deux-roues qui n’a pas respecté la priorité au carrefour. Et les policiers ne se sont pas enfuis.
Ce que réfute toujours catégoriquement un témoin-clé. Robert Wahicko est arrivé sur les lieux juste après l'accident. Ce père de famille de huit enfants est catégorique : Non, les policiers ne sont pas restés auprès des corps, en attendant l'arrivée des secours. Pire, ils ont déplacé la moto. Nathalie Bourrus l'a longuement rencontré.
Autre accroc à la thèse officielle : une vidéo amateur tournée sur les lieux du drame montre la voiture des policiers passablement abîmée. Capot tordu, pare-brise étoilé, parce-chocs arraché, de quoi laisser penser que le choc a été particulièrement violent. Voilà qui contredit la version de la police, qui expliquait que la voiture avait été dégradée par des jeunes en représailles.
Par ailleurs, une autre enquête vient de s'ouvrir. Elle concerne, celle-là, une tentative d'homicide sur deux policiers qui ont été blessés par des tirs de plomb, lundi à Villiers-le-Bel. Le parquet de Pontoise a ouvert une enquête de flagrance. Et l'a confié au SRPJ de Versailles.
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