: Vidéo Mort de Rémi Fraisse : un parent frappe avec un extincteur un élève qui tentait de bloquer un lycée
Plusieurs jeunes ont tenté de bloquer l'entrée du lycée Montaigne, vendredi à Paris, pour dénoncer la mort de l'opposant au barrage de Sivens.
La fédération de parents d’élèves Peep "condamne fermement" ce geste "très choquant". Un parent d'élève a violemment frappé un lycéen avec un extincteur, vendredi 14 novembre, pour l'empêcher de bloquer le lycée Montaigne. Un blocus réalisé en protestation à la mort de Rémi Fraisse. Le garçon, Ibrahim, 16 ans, venu du lycée Lavoisier, a été emmené à l'hôpital par les pompiers avec un hématome derrière l’oreille gauche. Il serait hors de danger, selon Le Figaro.fr, qui diffuse une vidéo de l'affrontement.
Tout commence vendredi vers 7h30. "Des lycéens de Montaigne, venus également d'établissements voisins, se préparent à placer des poubelles et barrières devant la porte d’entrée de l’établissement, raconte Le Figaro.fr. Mais ils trouvent, devant l’établissement, quelques parents d’élèves et membres de l’administration du lycée, bien décidés à calmer la situation et faire rentrer les autres élèves à l’heure pour les cours."
"Certains lycéens attendent une bavure pour relancer la machine"
Les bloqueurs, alignés sur le trottoir d’en face, leur lancent des pétards et des œufs, selon des témoins. "Alors que la tension devient palpable, poursuite le site internet, les bloqueurs font le forcing pour mettre des poubelles devant la porte d’entrée." Un groupe s'avance, traverse le passage clouté pour apporter une poubelle contre la porte. L’un d’entre eux utilise un extincteur pour disperser les parents d’élèves qui veulent le stopper. "La situation dérape : un parent d’élève arrache l’extincteur des mains du lycéen et lui assène un violent coup avec derrière la tête."
Finalement, les élèves sont rentrés en cours, grâce à "un cordon de sécurité mis en place par les parents entre les manifestants et les élèves", selon Armelle Malvoisin, présidente de la fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (Peep) de Montaigne. Elle regrette toutefois que "ni l’établissement, ni la préfecture ne s’occupent de la bonne tenue des cours" et assure que l'absence de policiers devant l'établissement est délibérée. "Ils ne veulent pas faire intervenir de policiers près des enfants. C’est politique, car certains lycéens luttent contre les violences policières et attendent une bavure pour relancer la machine."
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