Val-de-Marne : de violents heurts éclatent en marge d'une manifestation lycéenne à Cachan

Les forces de l'ordre présentes sur place ont été prises pour cible devant l'établissement.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le lycée polyvalent Gustave-Eiffel, à Cachan (Val-de-Marne), le 4 mars 2003. (DAMIEN MEYER / AFP)

Une manifestation de lycéens a dégénéré aux abords du lycée Gustave-Eiffel à Cachan (Val-de-Marne) dans la matinée du mardi 5 mars. Entre "200 et 300" individus, dont "certains cagoulés", selon le procureur de Créteil à France Télévisions, s'en sont pris au mobilier urbain et ont commis des dégradations, notamment sur des véhicules municipaux. Sur X, la maire de Cachan, Hélène de Comarmond, condamne "fermement" des "violences inacceptables" et annonce que la ville portera plainte. "Je renouvelle mon soutien et mes remerciements à la communauté éducative, aux agents communaux, aux sapeurs-pompiers et à la Police nationale", écrit l'édile. 

Sur une vidéo relayée par le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, un groupe de jeunes s'en prend à des véhicules. L'intervention des forces de l'ordre a permis le retour au calme, salué par la ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, lors d'un déplacement au lycée Maurice-Ravel à Paris. Deux policiers ont été blessés et un mineur de 17 ans a été interpellé, a précisé le procureur de Créteil, qui ajoute que l'adolescent est "toujours en garde à vue pour rébellion, jets de pierres et mortiers".

"Nos enfants ont vu des groupuscules, venus cagoulés pour bloquer les entrées du lycée par des poubelles et semer la panique en jetant des projectiles sur les pompiers", a pour sa part indiqué à l'AFP Diane Merlin, présidente du bureau de la fédération des parents d'élèves FCPE du lycée.

Un lycée connu pour ses problèmes d'insalubrité

Les raisons de ces débordements sont pour le moment inconnues. L'établissement est connu pour ses problèmes d'insalubrité. A la fin du mois de février, une partie des professeurs et des membres de la communauté éducative avaient exercé leur droit de retrait pour demander des rénovations. Les élus locaux de "tous bords politiques" avaient, eux aussi, exprimé leur soutien. 

"Il pleut dans les salles de cours et dans les couloirs", confiait alors à France 3 une enseignante excédée par la situation. Elle dépeignait un lycée de près de 2 500 élèves meurtri par sa vétusté. Alarmes et sonneries défaillantes, lignes téléphoniques coupées, infiltrations d'eau et plafonds qui s'effondrent… et une présence de rats. La liste est longue. "Quand il pleut fortement, nous sommes obligés d'utiliser les poubelles de recyclage du papier" pour recueillir l'eau, expliquait cette enseignante.

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