Val-d'Oise : nuit de violences à Beaumont-sur-Oise et Persan après la mort d'un jeune lors de son interpellation
Le procureur de la République de Pontoise a annoncé, mardi soir, que deux enquêtes étaient ouvertes. Le jeune homme, suspecté dans une affaire d'extorsion de fonds, est mort "à la suite d'un malaise" au moment de son interpellation.
Des violences ont éclaté, dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 juillet, dans le Val-d'Oise, après la mort d'un homme d'une vingtaine d'années au moment de son interpellation par les gendarmes. Six gendarmes ont été légèrement blessés et une personne a été interpellée, selon le préfet du Val-d'Oise, contacté par RMC.
Le jeune homme, suspecté dans une affaire d'extorsion de fonds, est mort mardi en fin d'après-midi, à Persan, dans le nord du département. Il a succombé "à la suite d'un malaise" au moment de son interpellation par les gendarmes, a précisé le procureur de la République de Pontoise, confirmant une information du Parisien.
Deux enquêtes ouvertes sur les circonstances de sa mort
Deux enquêtes ont été ouvertes pour "éclairer" les circonstances de sa mort : l'une de la section de recherches, l'autre de l'inspection générale de la gendarmerie. "Il a été tabassé", affirment les amis de la victime au Parisien.
"Une fois l'information [de son décès] connue", des échauffourées ont éclaté sur les communes limitrophes de Beaumont-sur-Oise et Persan, a indiqué le directeur de cabinet de la préfecture du Val-d'Oise. "Une centaine d'individus se sont livrés à des dégradations, des incendies volontaires et des tirs à l'encontre des forces de gendarmerie", a-t-il ajouté. Selon lui, les tirs, "a priori d'armes à feu potentiellement au plomb", visaient les gendarmes qui intervenaient à Beaumont-sur-Oise.
Environ 150 gendarmes et policiers mobilisés
Un témoin, qui a préféré rester anonyme, a raconté avoir entendu plusieurs explosions sans pouvoir déterminer leur origine. Il assure aussi avoir vu au moins trois foyers d'incendies dans une cité de Beaumont-sur-Oise. D'après lui, des jeunes criaient "assassins" à l'encontre des forces de l'ordre.
La situation s'est "stabilisée" vers 3h30, selon le représentant de la préfecture. Des renforts de police et de gendarmerie ont été appelés, portant à environ 150 le nombre de gendarmes et de policiers sur place. Une "soixantaine de sapeurs-pompiers" ont également été mobilisés, selon lui.
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