Une spectatrice en niqab invitée à quitter l'Opéra Bastille
"Il n'y a eu aucun incident", précise la direction de l'Opéra de Paris.
L'incident s'est produit le 3 octobre, pendant une représentation de La Traviata à l'Opéra Bastille. L'Opéra de Paris a reconnu dimanche 19 octobre qu'il avait invité une spectatrice qui portait un niqab, ce voile qui couvre les cheveux, le cou, la bouche et le nez, à quitter les lieux en pleine représentation, confirmant une information de Metronews.
La représentation avait débuté lorsque le visage voilé de la spectatrice, qui portait un niqab, a été repéré par les écrans de contrôle, ainsi que par des choristes. "On m'a alerté au cours du deuxième acte", raconte le directeur adjoint Jean-Philippe Thiellay, rappelant que la loi de 2011 interdit de se masquer le visage dans l'espace public. "Certains choristes ont indiqué qu'ils ne voulaient pas chanter" si une solution n'était pas trouvée, a-t-il précisé.
"Il n'y a eu aucun incident"
Lors d'une pause musicale, un contrôleur est allé voir la spectatrice et son compagnon - de riches touristes du Golfe (le prix de leur place est évalué à 231 euros par Metronews). Le contrôleur "lui a dit qu'il y avait en France une interdiction de cette nature, lui a demandé soit de découvrir son visage, soit de quitter la salle. Le monsieur a demandé à la dame de se lever, ils sont sortis. Cela a duré peu de temps, ça s'est passé de manière fluide, il n'y a eu aucun incident", explique Jean-Philippe Thiellay.
"Ce n'est jamais très agréable de demander à quelqu'un de sortir d'une salle de spectacle, où en principe on parle d'ouverture et de compréhension. Mais là, il y avait une méconnaissance de la loi, et soit cette dame la respectait, soit elle sortait", a-t-il dit, tout en ajoutant que cette spectatrice "était venue de bonne foi".
Le ministère de la Culture a indiqué de son côté qu'une note était en cours de rédaction afin de rappeler la consigne à suivre aux théâtres, musées et autres établissements publics sous sa tutelle. "Nous avons jugé utile d'informer de l'état du droit l'ensemble des établissements publics relevant du ministère", a-t-on expliqué, "afin de faire respecter le droit, harmoniser les réactions et prévenir les difficultés".
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