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Essonne : un policier mis en examen après un tir de LBD ayant éborgné un jeune homme

Une enquête pour "violence volontaire avec arme ayant entraîné une infirmité permanente" a été ouverte et l'IGPN a été saisi par le parquet d'Evry. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Les faits s'étaient déroulés dans le quartier sensible des Hautes-Mardelles à Brunoy (Essonne) après une tentative de contrôle d'identité par des policiers. (GOOGLE MAPS)

Un policier a été mis en examen, vendredi 28 février, après un tir au lanceur de balles de défense (LBD) qui a éborgné un homme de 19 ans à Brunoy (Essonne) dans la nuit du 22 au 23 février, a annoncé le parquet d'Evry. Le jeune homme avait été gravement blessé à l'œil droit et l'IGPN avait été saisie par le parquet. Le policier a été placé en garde à vue jeudi avant d'être déféré au parquet d'Evry. Une enquête pour "violence volontaire avec arme ayant entraîné une infirmité permanente".

Les faits s'étaient déroulés dans le quartier sensible des Hautes-Mardelles, après une tentative de contrôle d'identité par des policiers. Ceux-ci avaient ramassé une chicha et un passe Navigo laissés sur place, suscitant la colère de jeunes qui cherchaient à les récupérer. Après un bref retour au calme, une dizaine de personnes s'en étaient pris aux forces de l'ordre maintenues sur place pour assurer le calme dans le quartier. Les agents avaient recouru à des tirs de grenades lacrymogène et de LBD.

"C'est là qu'il m'a tiré sur le visage"

Prénommé Adnane, le jeune homme blessé à l'œil avait livré sa version au cours d'un entretien au Parisien. Il expliquait notamment qu'il était présent avec des amis sur la dalle, au milieu des commerces, alors que des heurts avaient débuté de manière sporadique avec les forces de l'ordre. Originaire de Champigny-sur-Marne, le jeune homme racontait qu'il avait été visé par un policier, avant de prendre peur et de courir. "Je n'avais que quelques mètres à faire pour arriver à l'angle, j'ai tourné, et c'est là qu'il m'a tiré sur le visage".

Menée dans le cadre de l'enquête de l'IGPN, l'analyse des enregistrements vidéo a "mis en évidence que, contrairement aux déclarations du policier évoquant un tir de riposte à des violences, ce tir ne semblait pas conforme aux règles d'engagement de cette arme", précise la procureure de la République Caroline Nisand, dans un communiqué.

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