Un homme de la mouvance de l'"ultragauche" écroué, soupçonné d'avoir incendié une soixantaine de véhicules en Île-de-France
Âgé d'une quarantaine d'années, il agissait seul et avec péméditation. Près de 58 incendies de véhicules lui sont attribués.
Un homme a été interpellé le 11 juin 2022 à Paris, soupçonné d'avoir incendié 58 véhicules depuis 2017, à Paris et en Seine-Saint-Denis, a appris franceinfo vendredi 17 juin. Il a été placé en détention provisoire en début de semaine, selon le parquet de Bobigny, et mis en examen pour "destruction/dégradation par un moyen dangereux et mise en danger d'autrui".
Selon les informations de franceinfo, le suspect, âgé d'une quarantaine d'années, est considéré par les enquêteurs comme une figure de l'ultragauche, plus précisément de la mouvance anarcho-autonome. Il revendiquait ces incendies sur un site internet dont il est l'administrateur. C'est en partie grâce à ce site que les enquêteurs ont pu recenser les 58 incendies qu'ils lui attribuent.
Cet homme agissait seul et avec préméditation. Il effectuait des repérages, se rendait sur les lieux à vélo ou en trottinette, la nuit et le week-end et connaissait les emplacements des caméras de vidéosurveillance. Les véhicules touchés appartenaient à des entreprises privées (Eiffage) ou publiques (Enedis, RATP), ou encore à des opérateurs téléphoniques ou des médias. Des véhicules diplomatiques ont également été incendiés. Ils étaient situés à Paris, majoritairement dans l'est et l'ouest de la capitale, et en Seine-Saint-Denis.
Interpellé en flagrant délit
Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête le 8 mars 2022, confiée à la SDAT, la sous-direction anti-terroriste, après l'incendie de deux véhicules diplomatiques dans la nuit du 4 au 5 mars, dans le 16e arrondissement de Paris. C'est finalement dans la nuit du 10 au 11 juin que le suspect a été interpellé, lors d'une surveillance policière, alors qu'il mettait le feu à un véhicule diplomatique dans le 17e arrondissement de la capitale. L'incendie s'est propagé à sept autres voitures stationnées à proximité.
Lors de la perquisition à son domicile dans l'Oise, les enquêteurs ont découvert, entre autres, un plan d'implantation des caméras de vidéosurveillance de la ville de Paris. Dans son véhicule, un briquet, un brassard de police, des bombes de peinture, un shocker (un bâton à impulsion électrique) et des marteaux brise-vitres ont notamment été saisis.
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