Un gendarme meurt, renversé par un voleur en fuite
Le gendarme renversé prenait part à un "dispositif de surveillance" mercredi à
Peille, 25 km au nord-est de Nice. Vers 15h, "un petit véhicule" a
refusé de s'arrêter et l'a renversé. Le militaire de 52 ans, "gravement
blessé" a été conduit à l'hôpital où il est décédé en fin d'après-midi.
La voiture était volée
La voiture en fuite était une voiture volée, selon le commandant du groupement de gendarmerie de Alpes-Maritimes, le colonel Gaël Marchand.
Les gendarmes étaient sur sa piste depuis deux jours. Alertés du vol d'une voiture dans l'arrière-pays niçois, ils se sont mis à sa cherche et l'ont retrouvé mercredi vers 10h.
Pour coincer les voleurs, la brigade de recherches de Nice a monté une planque avec six gendarmes en civil et a bloqué trois axes de fuite à bord de véhicules banalisés.
Vers 14h35, le voleur a repris la voiture et est redescendu sur Nice. C'est là qu'il a croisé le barrage du major décédé, Daniel Brieres. Le militaire a tenté de "l'intercepter" , a sorti "son arme" et s'est fait "percuter" selon le colonel Gaël Marchand.
Le véhicule a été retrouvé partiellement brûlé. Le fuyard s'est échappé à pied dans un endroit difficile d'accès. Une dizaine de points de contrôle de véhicules ont été établis par quelque 120 gendarmes.
"Profonde émotion" de François Hollande
Dans un communiqué diffusé par l'Elysée, le président de la République a exprimé sa "profonde émotion".
Le premier ministre a quant à lui déclaré que "ce drame illustre, une nouvelle fois, l'exceptionnel dévouement et le courage dont font preuve les gendarmes et les policiers dans la difficile lutte qu'ils mènent contre la criminalité, au service de la sécurité de nos concitoyens" .
Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a annoncé que "tous les moyens opérationnels sont mis en oeuvre localement afin d'appréhender les auteurs de ce crime ".
"Combien faudra-t-il de morts pour que le gouvernement réagisse ?"
Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, lui accuse au contraire le gouvernement de manquer de fermeté : "Combien faudra-t-il de morts pour que le gouvernement réagisse et qu'il comprenne que les messages flous et contradictoires adressés depuis Paris sont reçus cinq sur cinq par ces criminles en puissance ? ", écrit-il dans un communiqué diffusé mercredi soir.
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