Deux anciens otages français en Syrie reconnaissent formellement Mehdi Nemmouche comme leur geôlier
L'ancien journaliste Nicolas Hénin et le reporter Didier François avaient été enlevés par un groupe de jihadistes de l'Etat islamique en 2013.
Deux ex-otages français du groupe Etat islamique en Syrie, venus témoigner au procès de Mehdi Nemmouche pour la tuerie du Musée juif de Bruxelles en 2014 ont reconnu, jeudi 7 février, le jihadiste français comme un des leurs geôliers. "Je n'ai absolument aucun doute sur le fait que Mehdi Nemmouche ici présent était mon geôlier et tortionnaire en Syrie connu sous le nom d'Abou Omar", a assuré Nicolas Hénin, ex-reporter de guerre devenu chef d'entreprise.
A ses côtés, le journaliste Didier François a également dit n'avoir "aucun doute". Ce dernier a affirmé avoir été victime de sévices et d'"une quarantaine de coups de matraque" de la part de Mehdi Nemmouche même si les violences et "tortures" visaient surtout les prisonniers syriens et irakiens.
Séquestrés dans un hopital transformé en prison
Leur séquestration par un groupe de jihadistes de l'Etat islamique, dont faisait partie Mehdi Nemmouche, remonte à 2013, dans un hôpital d'Alep transformé en prison. Au total, quatre journalistes français avaient été enlevés et séquestrés par le groupe terroriste entre juin 2013 et avril 2014. Edouard Elias et Pierre Torres, également cités comme témoins au procès du quadruple assassinat du Musée juif, n'ont pas fait le déplacement.
Mehdi Nemmouche, 33 ans, est accusé d'avoir abattu de sang-froid le 24 mai 2014 un couple de touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge du site. Il nie les faits. La séquestration des journalistes à Alep fait l'objet d'une procédure judiciaire distincte en France, dans laquelle le jihadiste a été inculpé fin 2017.
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