Saint-Étienne-du-Rouvray : "Un ratage collectif" de la justice
Comment un homme repéré par les services antiterroristes, fiché S et incarcéré, a-t-il pu être remis en liberté avec un bracelet électronique ? France 3 s'interroge.
Clément Weill-Reynal est sur le plateau de France 3 et revient sur le placement sous bracelet électronique du terroriste qui a égorgé un prêtre mardi 26 juillet, à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). "Adel Kermiche a été remis en liberté par le jeu normal d'une certaine mécanique judiciaire. Avant son acte, celui-ci avait été en prison à deux reprises car il avait tenté de partir en Syrie. Après une enquête de personnalité, un juge d'instruction avait estimé que le jeune homme en était revenu avec de meilleures intentions, et qu'on pouvait le remettre en liberté en le plaçant sous bracelet électronique, précisément pour empêcher toutes velléités d'un nouveau départ", indique le journaliste.
Mauvaise appréciation
Toutefois, les magistrats du parquet n'étaient pas de cet avis, et considéraient qu'Adel Kermiche restait dangereux. Ils ont donc fait appel de cette décision. "Mais finalement, c'est un collège de trois magistrats (la chambre de l'instruction) qui a tranché, et qui a confirmé au mois de mars dernier la remise en liberté du jeune homme. Ainsi, sur le plan du droit, la procédure a été respectée, mais sur le fond, sur l'appréciation de la dangerosité d'Adel Kermiche, il y a eu manifestement un ratage collectif", conclut-il.
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