Professeur de collège décapité : les syndicats d'enseignants se disent "sous le choc" après cet "acte effroyable"
Un professeur de collège a été égorgé puis décapité vendredi l'après-midi à l'arme à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Le professeur d'histoire avait montré les caricatures de Mahomet en classe, suscitant l'émotion.
"C'est l'horreur qui frappe l'école aujourd'hui un professeur, sa famille et ses élèves", a réagi vendredi 16 octobre sur franceinfo Stéphane Crochet, le secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa, après qu'un professeur a été décapité devant un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
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"Je suis extrêmement choquée", s'est indignée, vendredi sur franceinfo, Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU. "On apporte tout notre soutien aux proches de ce collègue mais aussi aux enseignants du collègue puisque c'est toute une équipe éducative qui va être traumatisée par ce drame affreux", a-t-elle indiqué. "Il y a beaucoup d'émotions ce soir, on est tous sous le choc. C'est un acte effroyable", a déclaré vendredi sur franceinfo Sophie Vénétitay, la secrétaire-adjointe du syndicat enseignant SNES-FSU.
C'est l'école qui est attaquée pour tout ce qu'elle représente dans sa volonté de construire les esprits, d'ouvrir les esprits de tous. C'est une attaque au plus profond de l'école et une attaque à la République.
Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat SE-Unsaà franceinfo
Stéphane Crochet témoigne de "la grande émotion" du corps enseignant : "Personne dans notre société ne doit être tué pour sa liberté d'expression."
"Un collègue qui a été assassiné parce qu'il faisait son métier"
Selon les informations de franceinfo, le professeur avait montré les caricatures de Mahommet republiées par Charlie Hebdo. "Nous n'avons pas de remontées sur ces fameuses atteintes à la laïcité", précise Stéphane Crochet. Il assure que "dans plus de 95% des cas", les situations "se résolvent dans la discussion" avec les élèves. "Nous avons ce soir un collègue qui a été assassiné, parce qu'il faisait son métier, parce qu'il avait choisi de faire cours en utilisant des caricatures, qui sont un des meilleurs moyens pour ouvrir l'esprit des élèves à l'autre, pour se confronter à la contradiction, explique Sophie Vénétitay. Et c'est dans ce cadre-là qu'il a été assassiné et c'est toute la communauté éducative qui est sous le choc."
Ça montre qu'on a vraiment besoin de travailler ces questions avec nos élèves. La liberté d'expression doit rester un droit fondamental en France et la caricature est un genre littéraire qu'on étudie.
Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSUà franceinfo
"L'école est au cœur de la République, est le cœur de la République, ajoute Stéphane Crochet. Donc, un acte tel que celui-ci frappe le cœur de la République. Et on a besoin d'une grande unité nationale face à un tel drame."
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