Attentat à Strasbourg : les "Dernières Nouvelles d'Alsace" n'ont pas pu être imprimées à cause des mesures de sécurité
La rédaction du journal régional a tout de même diffusé une version en ligne du quotidien.
Les Dernières Nouvelles d'Alsace ne sont pas dans les kiosques, mercredi 12 décembre, ni dans les boîtes aux lettres des abonnés. La raison ? Des barrières de sécurité, mises en place à Strasbourg après l'attentat de mardi soir, ont empêché tout accès à l'imprimerie, située dans le centre-ville. La direction des DNA a vivement regretté qu'aucune solution n'ait pu être trouvée avec les services de sécurité "en ce jour où le besoin d'information est plus fort que jamais".
"Les rotativistes et membres des ateliers qui devaient prendre leur service de nuit ce mardi se sont présentés aux barrières avant 22 heures et ont patiemment attendu dans le froid qu'on veuille les laisser passer", explique le quotidien alsacien sur son site. "Je suis allé sur place et j'ai proposé de les identifier un à un avec des documents d'identité et là, ça a été 'niet'", explique Dominique Jung, directeur de la rédaction des DNA, à franceinfo. "On avait imaginé que les autorités entendraient notre demande puisqu'il s’agissait simplement de faire 100 mètres à pieds, entre le barrage et les ateliers." Avec d'autres collègues de la rédaction, ils ont finalement dû rebrousser chemin, sans les rotativistes et sans solution pour faire imprimer le journal.
"On a fait ce qu'on a pu, les journalistes étaient mobilisés"
Démuni, Dominique Jung a même envoyé un mail à l'attention de la préfecture, titré "Pas de DNA demain ?", en expliquant pourquoi il était important de pouvoir livrer le journal local mercredi. Il a reçu une réponse négative vers 2 heures du matin. "On a fait ce qu'on a pu, les journalistes étaient mobilisés mais les lecteurs n'ont pas pu recevoir le journal papier chez eux", regrette Dominique Jung. Car en effet, "on porte le journal à 85% de nos abonnés", explique-t-il.
"On va se faire expliquer les raisons pour lesquelles, malgré les appels multiples, il n'y a pas eu de suite", espère Dominique Jung. Pour rappel, une situation similaire s'était produite en 2009 lorsque le sommet de l'OTAN avait eu lieu à Strasbourg. "Le préfet de l'époque avait entendu notre demande pour faire en sorte que les rotativistes et les camions puissent travailler", explique encore Dominique Jung.
L'impression de l'autre quotidien régional, L'Alsace, a elle aussi été perturbée par l'attentat dans le centre-ville de Strasbourg. Mais la rédaction a réussi à sortir une édition unique, celle de Mulhouse, dans une imprimerie située en Allemagne. Sa livraison a pris un retard conséquent, notamment parce que les camionnettes de livraison ont été bloquées à la frontière allemande, indique le quotidien.
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