Attaque à Strasbourg : récit d'une nuit de l'horreur
En quelques minutes, le centre-ville de Strasbourg (Bas-Rhin) a basculé d'une ambiance festive à un climat de peur mardi 11 décembre. Chérif Chekatt a semé la panique et la mort sur son passage. Il était armé d'un pistolet automatique et d'un couteau. Une fusillade meurtrière qui a duré un peu plus d'une heure. Récit.
Des passants qui prennent la fuite, des cris et des blessés qui gisent à même le sol. De sa fenêtre, un vidéaste amateur, sous le choc, filme une scène de panique. "J'ai entendu des coups de feu au moment où je suis arrivé ici. Alors, j'ai vu un homme couché au sol, il saignait d'une blessure à la tête, sa femme se tenait à côté de lui", raconte Peter Fritz, journaliste à ORF en Autriche. Selon les éléments de l'enquête, le tireur a débuté son périple meurtrier dans la très fréquentée rue des Orfèvres, en plein centre de Strasbourg (Bas-Rhin). À 19h47, au cri d'"Allah Akbar", selon des témoins, il s'attaque dans la ruelle étroite à des passants.
L'assaillant parvient à prendre la fuite plusieurs fois
"Il a, tout au long de ce parcours, à plusieurs reprises, ouvert le feu avec une arme de poing, et utilisé un couteau avec lesquels il a blessé grièvement et donné la mort", a déclaré Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris, en conférence de presse. Alors que les forces de l'ordre se déploient, Chérif Chekatt poursuit sa course macabre dans d'autres rues des environs. À 19h55, il rencontre une patrouille de la force Sentinelle. Des coups de feu sont échangés, l'assaillant est blessé au bras mais parvient, place des Moulins, un peu après 20 heures, à fuir en prenant en otage un chauffeur de taxi. Les rues de la ville sont alors désertes. Dans les restaurants, l'ordre a été donné de confiner les clients.
Aux alentours de 20h30, la trace du suspect est retrouvée près du commissariat de police du Neudorf, au sud de Strasbourg. Repéré par une patrouille, l'homme ouvre le feu et prend à nouveau la fuite. Les forces de l'ordre ont, pour le moment, perdu sa trace.
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