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Hommage à Samuel Paty : "C'est toute l'école qui a été touchée, c'est toute l'école qui répond présente face à ce défi de la rentrée du 2 novembre" affirme le Snes-FSU

Selon la secrétaire générale adjointe du Snes-FSU Sophie Venetitay, le travail éducatif mené par les professeurs auprès des élèves "continuera après le 2 novembre".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Fleurs et messages en hommage à Samuel Paty, devant le collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, le 19 octobre 2020. Illustration. (RÉMI BRANCATO / FRANCE-INTER)

Le ministère de l'Education nationale a indiqué mardi 27 octobre que la rentrée des vacances de la Toussaint sera décalée à 10 heures le lundi 2 novembre dans tous les établissements scolaires, où un hommage sera rendu à Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie décapité à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines.

Un temps pour se retrouver et discuter entre collègues

"C'est toute l'école qui a été touchée. C'est toute l'école qui répond présente face à ce défi de la rentrée du 2 novembre, et même de l'après", a affirmé mardi 27 octobre sur franceinfo Sophie Venetitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU. L'hommage à Samuel Paty "sera un moment plein d'émotion, un moment qui est indispensable", affirme Sophie Venetitay. "On a tout un travail éducatif à faire avec les élèves après l'attentat dont a été victime notre collègue. On avait bien besoin d'un temps d'échange avec les collègues pour préparer cette séquence-là, d'un temps de recueillement collectif avec tous les élèves et tous les personnels."

Sophie Venetitay imagine que ce sera "une matinée avec beaucoup d'émotion". Mais elle souligne que "le travail continuera après le 2 novembre. On a un travail éducatif de long terme à faire sur la laïcité ou la liberté d'expression". Le temps de deux heures prévu par le ministère pour préparer cette rentrée "est une bonne chose", estime la représentante du Snes-FSU. "Dans certains endroits, comme à l'Académie de Versailles où il y a le collège de Conflans, il faudra parfois un peu plus de temps, parce que des collègues ont été durement touchés."

Objectif : que les professeurs puissent répondre aux élèves "quelle que soit la discipline"

Ce temps d'échanges reste nécessaire car "on n'a pas pu se voir entre collègues depuis l'attentat" en raison des vacances, ajoute Sophie Venetitay. Mais même s'il y a eu "des échanges dès le vendredi soir" de l'attentat "face à l'émotion et l'effroi qui étaient les nôtres", la secrétaire générale adjointe du Snes-FSU affirme qu'il faut "au moins deux heures pour se voir, échanger, discuter, préparer ce qu'on va dire aux élèves. C'est indispensable d'avoir ce temps entre adultes".

Depuis quelques jours, les enseignants commencent "à se projeter sur la rentrée", ajoute Sophie Venetitay. "Mais rien ne remplacera les échanges avec tous les collègues parce qu'on se nourrit de ces échanges-là sur une heure, sur deux heures. On a besoin de se dire : 'comment est-ce que je vais aborder cette question-là ? Je ne vais pas le faire de la même façon avec mes élèves de seconde ou de terminale'." Les professeurs vont "construire des choses ensemble pour pourvoir répondre aux élèves, quelle que soit la discipline".

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