Enseignant décapité : "Un traumatisme très profond" pour les enseignants
Vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un professeur a été tué. Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, réagit à ce drame sur franceinfo vendredi soir.
"C’est absolument effroyable. Les collègues de toute la France sont extrêmement choqués" par la mort du professeur vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), commente Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU. "Ce collègue a été attaqué parce qu’il faisait son métier, qui consiste à faire que les jeunes se construisent un esprit critique, se détachent des croyances de toutes origines et puissent choisir librement", explique-t-elle.
"Demain, je ne sais pas comment vont faire certains collègues parce que beaucoup d’établissements sont ouverts le samedi matin. Nous souhaitons qu’ils fassent une minute de silence. Il y aura beaucoup de questions d’élèves. Il va falloir dialoguer", ajoute-t-elle sur franceinfo vendredi soir.
"L’enseignant est trop souvent seul"
"Nous continuerons notre métier même si ça va être compliqué, c’est un traumatisme très profond. Ce sera l’honneur de la profession de continuer à se dire qu’il faut amener les élèves au débat contradictoire, à leur faire comprendre que le respect et la tolérance font partie des valeurs fondamentales", assure la syndicaliste.
"Je pense que l’opinion publique se rend compte à quel point c’est un métier difficile et passionnant. Il faut nous aider avec des paroles, mais aussi des actes et embaucher des assistantes sociales ou des infirmières car l’enseignant est trop souvent seul", conclut Frédérique Rolet.
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