Attentat dans les Yvelines : un cours sur la liberté d'expression à l'origine du drame
L'attentat de Conflans-Sainte-Honorine intervient pendant le procès des attentats de janvier 2015. Samuel Paty était menacé depuis le lundi 5 octobre, jour où il donne à ses élèves de quatrième un cours sur la liberté d'expression. Retour sur les événements.
Samuel Paty, un professeur d'histoire-géographie, a été décapité en pleine rue vendredi 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Le lundi 5 octobre dernier, le professeur donne à une classe de quatrième un cours d'instruction morale et civique. Pour parler de la liberté d'expression, il montre aux élèves des caricatures de Mahomet. Deux jours plus tard, le mercredi 7 octobre, le père d'une élève diffuse sur un réseau social un texte dans lequel il se plaint de l'enseignant. Le jeudi 8 octobre, la principale du collège reçoit deux hommes, dont le père de la jeune fille. Le soir-même, il poste une première vidéo dans laquelle il demande le renvoi du professeur, puis porte plainte contre ce dernier.
Une vidéo postée par un fondamentaliste fiché S
À la suite de cette plainte, le professeur est entendu par les policiers le lundi 12 octobre puis porte plainte à son tour, pour diffamation publique. Il explique qu'il n'a pas voulu stigmatiser les élèves musulmans. Il précise qu'il a pris soin de proposer aux élèves de ne pas regarder les caricatures dans l'hypothèse où ils pourraient être heurtés. Le soir-même, une deuxième vidéo est diffusée sur les réseaux sociaux. Elle met en scène un fondamentaliste, fiché S. La vidéo est virulente, mais ne contient pas d'appel à la violence. Samedi 17 octobre, le père de l'élève et le militant islamiste sont toujours en garde à vue.
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