Assassinat de Samuel Paty : un prédicateur au cœur de l'enquête
Dimanche 18 octobre, 11 personnes étaient toujours en garde à vue dans le cadre de l'assassinat de Samuel Paty. Parmi elles, Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste particulièrement actif et bien connu des services de renseignements.
Abdelhakim Sefrioui, 61 ans, est un activiste islamiste franco-marocain. Le jeudi 8 octobre, il accompagne le père d’une élève à un rendez-vous avec la principale du collège du Bois d’Aulne. Plus tard, il publie une vidéo exigeant le renvoi du professeur Samuel Paty, assassiné vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Il a beau être fiché S et avoir fait l’objet de plusieurs plaintes depuis 15 ans, il n’a jamais été condamné pour ses actions militantes.
Abdelhakim Sefrioui était toujours en garde à vue dimanche 18 octobre
Quelques jours avant l’attaque de Conflans-Sainte-Honorine, les services de renseignement constatent qu’il apparaît dans la polémique entre certains parents d’élèves et Samuel Paty, le professeur mort décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. La note des services, ayant pour titre "Incident en lien avec les principes de laïcité au collège du Bois d’Aulne", concluait : "La communication entre la direction de l’établissement et les familles a permis d’apaiser les tensions". L'homme n'a pas été inquiété. "Il n’était pas porteur de menaces directes, […] si ça avait été le cas, les services de renseignement auraient judiciarisé son cas et l’auraient immédiatement interpellé", assure Laurent Nuñez, coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. Dimanche 18 octobre, Abdelhakim Sefrioui était toujours en garde à vue dans les locaux de la police antiterroriste.
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