Vidéo Attentats dans l'Aude : "Il avait le sens du devoir", témoigne Julie, ex-otage sauvée par le colonel Arnaud Beltrame

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Cette caissière, retenue otage par le terroriste Radouane Lakdim en 2018, doit sa vie à l'officier, mort après avoir pris sa place.
"Il avait le sens du devoir", témoigne Julie, ex-otage du terroriste de Trèbes, à propos d'Arnaud Beltrame Cette caissière, retenue otage par le terroriste Radouane Lakdim en 2018, doit sa vie à l'officier, mort après avoir pris sa place. (FRANCE INFO)
Article rédigé par franceinfo
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Cette caissière, retenue otage par le terroriste Radouane Lakdim en 2018, doit sa vie à l'officier, mort après avoir pris sa place.

"Il a pris ma place non pas pour mourir mais parce qu'il avait plus de chances que moi de s'en sortir vivant." Près de six ans après les attentats dans l'Aude qui avaient fait quatre morts, Julie, caissière du supermarché de Trèbes, a témoigné, vendredi 5 janvier, sur franceinfo. Elle a rendu hommage au colonel Arnaud Beltrame, qui lui a sauvé la vie avant d'être tué par Radouane Lakdim.

Ce 24 mars 2018, le terroriste avait pris en otage la caissière, positionnant le canon de son pistolet sur sa tête et tenant un couteau contre sa poitrine. C'est alors que le gendarme était entré dans le supermarché et avait "commencé à s'avancer lentement en engageant le dialogue avec le terroriste", raconte Julie. "C'est le terroriste qui a tendu la perche comme une provocation en disant : 'Bah, prends sa place !' A partir de là, Arnaud Beltrame a clairement proposé l'échange. Il a commencé à dire : 'La petite dame, elle n'y est pour rien, laisse-la repartir. Moi, je suis gendarme, je représente l'Etat, prends-moi à sa place'", poursuit celle qui publie Sa vie pour la mienne (éditions Artège). 

"J'étais persuadée qu'il changerait d'avis et qu'il me tirerait dans le dos", dit-elle à propos de Radouane Lakdim. Si elle reconnaît que le geste héroïque d'Arnaud Beltrame est "lourd à porter", la quadragénaire affirme que ce qui l'"aide beaucoup, c'est le professionnalisme dont il a fait preuve". "Il avait le sens du devoir, il avait le sens de sa mission. Son épouse me l'a dit plus tard, il aurait agi comme ça avec n'importe qui", conclut-elle. 

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