Cet article date de plus de neuf ans.

Vidéo "Je me replie, c'est au-delà de la peur", confie David, rescapé du Bataclan

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
"Je me replie, c'est au-delà de la peur" confie David, Chilien de 24 ans, rescapé du Bataclan
"Je me replie, c'est au-delà de la peur" confie David, Chilien de 24 ans, rescapé du Bataclan "Je me replie, c'est au-delà de la peur" confie David, Chilien de 24 ans, rescapé du Bataclan (NATHALIE PEREZ - FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

David est un photographe qui vit à Paris depuis de nombreuses années. Il s'est retrouvé le vendredi 13 novembre face à l'un des trois terroristes au Bataclan

David est un photographe chilien de 24 ans qui vit à Paris depuis de nombreuses années. Il s'est retrouvé le vendredi 13 novembre face à l'un des trois terroristes au Bataclan avant de voir l'homme se faire exploser lors de l'assaut des policiers.

Un mois après le drame qui a fait 90 morts et des centaines de blessés, David explique devant la caméra de France 3 l'importance pour lui de consulter un psychologue. "C'est nécessaire étant donné la situation que j'ai vécue le 13 novembre", dit-il.

David s'était réfugié au premier étage de la salle de concert lorsque les attaques ont commencé. Il s'est retrouvé suspendu dans le vide à une fenêtre lorsqu'il a tenté de s'échapper avant que le terroriste jihadiste ne le braque avec son arme.

"J'ai l'impression d'être né de nouveau"

David se dit bien entouré par ses proches aujourd'hui, mais des périodes difficiles le hantent de temps en temps : "Je me replie, c'est au-delà de la peur, c'est une situation d'affliction qui se produit de temps en temps, quand je suis à l'extérieur, quand je me trouve seul", confie-t-il. Il se demande souvent où sont les sorties de secours dans n'importe quel lieu où il peut se trouver. Un "état d'hypervigilance, (...) c'est fatiguant", explique-t-il.

David n'arrive plus à se retrouver en concert alors même qu'il aurait bien envie d'écouter un groupe qui jouait à la Cigale à Paris : "L'idée de me retrouver dans une salle de concert, dans les mêmes situations que celles du Bataclan, c'était impossible pour moi." Il parle de crises d'angoisse. "J'ai l'impression d'être né de nouveau, d'être une nouvelle personne."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.