Vidéo Déchéance de nationalité : la droite et le FN demandent à Taubira de démissionner, un frondeur du PS "choqué"

Manuel Valls a confirmé, mercredi 23 décembre, le maintien de la déchéance de nationalité dans le projet de révision constitutionnelle pour les binationaux nés Français condamnés pour acte de terrorisme, contrairement aux annonces de la garde des Sceaux, Christiane Taubira, lundi depuis Alger, et malgré les critiques de la gauche.

"Cette mesure, nous l'avions réclamée, et il est important qu'elle soit dans la réforme constitutionnelle", a déclaré le député des Républicains Eric Ciotti devant la caméra de France 2. "Je me félicite de cette décision." Il a également demandé la démission de Christiane Taubira : "Aujourd'hui on a l'impression qu'elle avale son chapeau (...). La dignité, la cohérence, la clarté exigent, imposent, nécessitent que madame Taubira quitte le gouvernement", a-t-il déclaré.

"J'ai adhéré au Parti socialiste il y a trente ans pour lutter contre l'extrême droite"

Pascal Cherki, député socialiste, s'est dit "extrêmement choqué" devant la caméra de France 3 mercredi : "J'ai adhéré au Parti socialiste il y a trente ans pour me battre pour la justice sociale et lutter contre l'extrême droite", a-t-il observé. Et de poursuivre : "Je n'accepterai pas, je vais combattre la déchéance de nationalité parce que c'est une mesure voulue par l'extrême droite depuis l'origine, et je n'accepterai pas qu'on l'inscrive dans la Constitution."

Gilbert Collard, député du Rassemblement bleu Marine, a pour sa part évoqué une "mesure appelée de nos vœux". Il votera la déchéance de nationalité qu'il pense "indispensable". Mais l'homme politique se pose la question sur le statut dorénavant de Christiane Taubira au gouvernement "de girouettes".