A l'origine d'un essai clinique révolutionnaire que le magazine "Envoyé spécial" a suivi, une découverte scientifique permise par une expérience sur des souris : il est possible d'intervenir sur la mémoire pour modifier un souvenir. Grâce à cette découverte, Alain Brunet, un chercheur canadien, a mis au point une thérapie innovante pour réduire les états de stress post-traumatique. En France, ce traitement est testé sur des victimes et témoins d'attentat. Extrait.Et si un jour les progrès de la science permettaient d'effacer des souvenirs chez l'homme ? Un scénario de science-fiction ? Pas tout à fait. Ce peut être une piste réelle pour la recherche pharmaceutique ou la génétique. Une équipe de chercheurs américains du MIT, la célèbre université du Massachusetts, travaille déjà sur le sujet."Des difficultés éthiques"Tel n'est pas le sens de la recherche d'Alain Brunet. Cette idée "soulève des difficultés éthiques" pour lui. "Notre histoire de vie, c'est quelque chose qui est important. C'est quelque chose à quoi les gens sont attachés, en général. Ce n'est pas parce qu'on a vécu des trucs épouvantables qu'on veut se défaire de ces souvenirs-là... Mais on a envie de les digérer."Aller plus loin, ce serait dangereux ? "Peut-être... C'est sûr que ça veut dire franchir le Rubicon, là..." Et lui, le fera-t-il ? La réponse est claire : "Non."Un extrait de "Victimes d'attentat, un comprimé pour oublier ?" diffusé dans "Envoyé spécial" le 14 septembre 2017.