"On revient à une stratégie adoptée d'abord par Al-Qaïda. On commence par des hommes-martyrs et on franchit un pas supplémentaire en faisant usage de femmes-martyres, de manière à frapper encore plus les esprits et la communauté internationale", analyse Carole André-Dessornes, auteur de l'ouvrage Les Femmes-martyres dans le monde arabe : Liban, Palestine & Irak, publié aux éditions de L'Harmattan. "L'objectif est de faire encore plus peur. On n'est pas habitué à ça dans les pays occidentaux. Malheureusement, c'est un phénomène beaucoup plus ancien dans les pays du Proche et du Moyen-Orient, mais qui n'est pas forcément relié à l'islam radical", explique la docteure en sociologie."Ne pas paniquer""La plus grande différence entre un homme et une femme kamikaze est l'histoire personnelle de la femme et peut-être l'empathie par rapport à certaines causes qui pourraient la pousser à adopter cette action jusqu'au-boutiste." Et de conclure : "Il faut éviter la panique car le but de Daech, c'est l'exception, plus ça reste exceptionnel, plus ça reste marquant dans les mémoires."