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Six mois de prison avec sursis pour l'enseignant juif qui avait inventé son agression

En novembre 2015, ce quinquagénaire, qui enseigne l'histoire-géographie dans une école juive de Marseille, avait affirmé avoir été agressé par trois hommes à scooter. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Sylvain Tzion Saadoun et son avocate, Karine Sabbah, arrivent au tribunal de Marseille, le 12 mai 2016.  (MAXPPP)

Son histoire avait provoqué un vif émoi, juste après les attentats du 13 novembre. Un enseignant juif accusé d'avoir inventé une agression antisémite a été condamné à six mois de prison avec sursis, jeudi 12 mai, à Marseille. Cette condamnation, qui correspond aux réquisitions du ministère public, ne sera pas inscrite au casier judiciaire de Sylvain Tsion Saadoun, 57 ans, qui a maintenu devant le tribunal sa version des faits.

Le 18 novembre, ce quinquagénaire, qui enseigne l'histoire-géographie à l'école juive Yavné, avait affirmé avoir été agressé par trois hommes à scooter, à quelques centaines de mètres de son domicile, alors qu'il se rendait à la synagogue. Le professeur avait abondamment relaté sa fausse agression devant les médias, aux côtés de responsables de la communauté juive marseillaise, n'hésitant pas à montrer son abdomen et ses avant-bras striés de blessures superficielles.

Des problèmes conjugaux

"La vérité, c'est qu'il n'a pas été agressé comme il le dit", a asséné le procureur André Ribes, pointant les doutes émis par toutes les personnes impliquées dans le dossier – pompiers, policiers, médecins, experts – et insistant sur le sérieux de l'enquête menée par le parquet dans un contexte tendu après les attentats parisiens.

"Je n'ai jamais vu de blessures réelles à l'arme blanche comme celles-là", a encore lancé le représentant du ministère public, évoquant des problèmes conjugaux comme possible mobile du mensonge de l'enseignant.

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