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Procès des attentats du 13-Novembre : "Le premier enjeu de sécurité sera pour les participants", avertit le patron de la DGSI

Le ministère de l'intérieur travaille "depuis maintenant de nombreux mois" sur le dispositif de sécurité de ce procès hors norme qui commence mercredi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Salle d'audience du procès des attentats du 13 novembre 2015. (JULIEN MICHEL / RADIO FRANCE)

"Le premier enjeu de sécurité sera pour les participants au procès, pour la salle d'audience, pour les personnes impliquées", avertit Nicolas Lerner, le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) alors que le procès des attentats du 13-Novembre débute mercredi 7 septembre. "Le ministère de l'Intérieur, depuis maintenant de nombreux mois, travaille à l'évaluation des risques sur l'une ou l'autre des parties impliquées dans le procès et évidemment, comme nous l'avions fait il y a un an, au moment de Charlie Hebdo, nous déploierons les dispositifs de sécurité adaptés."

Un procès hors norme

Près de 1 800 parties civiles, 330 avocats, des centaines de témoins... En tout, jusqu’à 3 000 personnes sont attendues devant une douzaine de portiques de sécurité à l'entrée du Palais de justice. Des portiques de sécurité comme ceux installés dans les aéroports.

Parmi les 20 accusés, 14 seront présents dont Salah Abdeslam, seul membre du commando du 13 novembre 2015 encore en vie. Cela exige un dispositif d'ampleur, pour extraire ces accusés de leur prison francilienne chaque matin, et ensuite les convoyer jusqu'à la salle d'audience au cœur de la capitale.

De façon générale, la sécurité autour de ce rendez-vous judiciaire historique occupe l'esprit des services de renseignements puisqu’"ensuite, ce procès au regard du nombre des accusés, au regard aussi de leur personnalité, va sans doute déchaîner nombre de passions et de réactions, de commentaires aussi, a poursuivi Nicolas Lerner. On sait très bien que des commentaires peuvent ensuite générer des tensions exacerbées, bénéficier d’une caisse de résonance et avoir des conséquences sociétales. C'est à cette exacerbation des tensions que l'ensemble des services de renseignements [sera] particulièrement attentif."

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