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Attentats : en parler pour ne jamais oublier

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Attentats : en parler pour ne jamais oublier
Attentats : en parler pour ne jamais oublier Attentats : en parler pour ne jamais oublier (France 3)
Article rédigé par France 3 - L. Nahan, C.-M. Denis, P. Grandouillet, N. Sadok, S. Lacombe
France Télévisions

Le procès des attentats du 13 Novembre entre, lundi 23 mai, dans sa dernière ligne droite, avec les plaidoiries des avocats des parties civiles. Les journalistes de France Télévisions ont filmé des victimes d'attaques terroristes qui vont à la rencontre de lycéens pour raconter leur histoire.

Une valise, des jouets d'enfants et un appareil photo. Trois objets banals d'un quotidien, pourtant ils sont chargés d'un passé douloureux. Et ce sont les objets que ces victimes du terrorisme ont choisis pour raconter leur histoire aux lycéens de Courbevoie (Hauts-de-Seine). Le procédé imaginé par l'Association française des victimes du terrorisme est original. Un face à face autour d'un objet. Avec son appareil photo, Mélanie Berthouloux raconte à Emma ce jour de 2009 où elle a été grièvement blessée au visage dans une explosion au Caire (Égypte). C'est avec cet appareil qu'elle a pris les toutes dernières photos de sa meilleure amie, décédée lors de l'attentat.

Raconter le chagrin, le manque

Nadia Mondeguer a choisi une valise pour parler des attentats. Ce bagage appartenait à sa fille Lamia. Tout juste revenue d'un week-end, la jeune femme de 30 ans est ressortie sans la défaire pour aller prendre un verre en terrasse, le 13 novembre 2015. Elle n'est jamais revenue. Cette histoire, elle la raconte à Ryan, 16 ans. "J'ai une fois osé l'ouvrir, je l'ai tout de suite refermée", dit la mère de la victime. "Je n'ai aucune pudeur à parler de ce choc, parce qu'il fait partie de moi, il fait partie de notre histoire", dit-elle. C'est au tour de Samuel Sandler d'évoquer son fils Jonathan et ses deux petits-fils, abattus par Mohammed Merah, à Toulouse (Haute-Garonne). Grâce aux jouets de ses petits-fils, le grand-père raconte à Irène, élève de Première, le chagrin, le manque. "Je vais raconter cette histoire pour que surtout pas elle ne s'oublie", affirme la jeune fille.

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