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Le sans-papier égyptien blessé lors de l'assaut de Saint-Denis ne sera finalement pas expulsé

Ahmed, 63 ans, s'était vu notifier son obligation de quitter le territoire français alors qu'il était hospitalisé. Il habitait un appartement voisin de celui occupé par Abdelhamid Abaaoud.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Ahmed, un sans-papier égyptien, à l'hôpital Pitié-Salpétrière, à Paris, le 23 novembre 2015. Il a été blessé lors de l'assaut de Saint-Denis contre l'appartement occupé par Abdelhamid Abaaoud, le 18 novembre. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

Blessé lors de l'assaut sur l'appartement occupé par Abdelhamid Abaaoud et ses complices, mercredi 18 novembre à Saint-Denis , un sans-papier égyptien avait eu une mauvaise surprise à l'hôpital, trois jours plus tard : il s'était vu notifier son obligation de quitter le territoire français. Mais l'arrêté a été annulé et Ahmed, 63 ans, va pouvoir rester en France, a annoncé son avocat, mercredi 25 novembre.

La préfecture assure qu'elle ignorait qu'il était blessé

"Des arrêtés de reconduite à la frontière avaient été pris à l'encontre de personnes qui étaient en situation irrégulière dans l'immeuble de Saint-Denis. On s'est aperçu que deux de ces personnes étaient blessées, ce que nous ne savions pas à ce moment-là", a expliqué la préfecture. L'arrêt a donc été retiré : "c'est comme s'il n'y en avait pas eu". On ne sait pas qui est la seconde personne concernée.

"Cet arrêté a été annulé mardi soir", s'est félicité l'avocat du sans-papier. Il avait dénoncé un "scandale", "la seule faute" de son client étant "d'être le voisin de terroristes". Ahmed et l'autre locataire blessé sont invitées à se présenter à la préfecture, "qui devra examiner leur situation".

L'homme de 63 ans occupait un petit studio au même étage que l'appartement visé par l'assaut des forces de l'ordre à Saint-Denis. Il a été blessé, "par un tir de la police" selon son avocat. Sorti de l'hôpital lundi, il s'est vu proposer des nuits d'hôtel, selon la préfecture : l'immeuble n'est plus habitable depuis l'assaut. 81 de ses occupants ont eu une proposition d'hébergement d'urgence.

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