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"L'émir blanc" condamné à six mois de prison avec sursis pour détention d'arme

Olivier Corel, imam salafiste considéré comme le mentor de Mohamed merah et du jihadiste Fabien Clain, était en possession d'un fusil de chasse non déclaré.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Photo non datée d'Olivier Corel, dit "l'émir blanc", à Artigat (Ariège). (MAXPPP)

Olivier Corel, dit "l'émir blanc", a été condamné en comparution immédiate à six mois de prison avec sursis pour détention d'arme, en l'occurrence un fusil de chasse, mercredi 25 novembre par le tribunal correctionnel de Foix. "Je ne suis ni imam ni chef ni rien de tout ça", a déclaré le condamné. Cet imam salafiste âgé de 69 ans fut le mentor présumé de plusieurs jihadistes toulousains, de Mohamed Merah à Fabien Clain, dont la voix a été identifiée dans la revendication des attentats de Paris et Saint-Denis par les jihadistes de l'Etat islamique.

Les magistrats ont assorti cette condamnation d'une mise à l'épreuve de deux ans avec obligation de prévenir de tout changement dans sa situation personnelle et d'informer le juge d'application des peines de tout déplacement à l'étranger avec nécessité d'obtenir une autorisation. Il lui a également été infligé une interdiction totale de détention d'une arme pendant cinq ans.

"Il fallait une réponse immédiate"

"Il m'a semblé évident que dans la mesure où une infraction de droit commun pouvait être reprochée à Olivier Corel et compte tenu de sa personnalité et du contexte, il fallait une réponse immédiate, a souligné la procureure de la République de Foix, Karline Bouisset, qui réclamait un an d'emprisonnement. Les citoyens ariégeois peuvent concevoir que le parquet s'inquiète de leur sécurité"

L'avocate d'Olivier Corel a lui dénoncé le contexte de cette audience. "On a l'impression qu'il fallait coûte que coûte quelque chose contre Olivier Corel", a estimé Me Anne Pontacq.

Le fusil de chasse, classé catégorie D, c'est à dire en vente libre ou soumise à enregistrement, a été découvert mardi lors d'une perquisition conduite à grands renforts de police et gendarmerie, au domicile d'Olivier Corel. Ce dernier avait d'abord dit aux enquêteurs l'avoir achetée lors d'une foire. Devant les juges, il a changé de version et affirmé qu'elle se trouvait dans la maison à Artigat lorsqu'il s'y est installé en 1986.

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